Tesla fait un pari risqué s’il déplace ses efforts sur sa plateforme de véhicules pour petites voitures vers les robots-taxis. Car l’introduction réussie de véhicules à conduite autonome est dans un avenir lointain et la technologie se heurte à des obstacles d’ingénierie et de réglementation.
Reuters rapporte que Tesla avait annulé son projet de voiture à bas prix et continuerait à développer des robots-taxis autonomes sur la même plateforme. Elon Musk a répondu via un message sur sa plateforme X.com que « Reuters ment (encore) ». Il n’a identifié aucune inexactitude spécifique.
Cependant, Tesla n’a pas pu être contacté dans l’immédiat pour commenter le calendrier de développement des véhicules autonomes. Mais Elon Musk a ensuite déclaré sur X : « Tesla Robotaxi sera dévoilé le 8/8″.
Selon les analystes, mettre davantage l’accent sur les robots-taxis comporte davantage de risques pour le plus grand fabricant mondial de véhicules électriques en raison de la complexité de la technologie impliquée.
« Tout le monde a découvert que ce qu’ils pensaient être un projet de deux ou trois ans s’avère être un projet de 10 ou 20 ans ». C’est ce qu’a déclaré Philip Koopman, professeur à l’Université Carnegie Mellon travaillant sur la sécurité des véhicules autonomes. « Tesla l’a découvert aussi ».
Le développement des véhicules autonomes ne s’est pas fait sans heurts. Dans un exemple récent, la société de logiciels de conduite autonome Ghost Autonomy a fermé ses opérations mondiales, invoquant la voie incertaine vers les bénéfices.
L’automne dernier, General Motors a fait l’objet d’un examen réglementaire après qu’un de ses véhicules a heurté et traîné un piéton. Ce qui a conduit le constructeur automobile américain à supprimer des emplois et à réduire ses dépenses d’un milliard de dollars. Mais la PDG de GM, Mary Barra, a déclaré en février 2024 que la technologie autonome présentait « d’énormes avantages » et que l’entreprise disposait d’un « atout incroyablement précieux ».
Pour sa part, Elon Musk, de Tesla, a choisi de développer des véhicules autonomes avec radar et caméras et sans lidar – une technologie de télédétection utilisant la lumière laser pulsée de la même manière que le radar utilise les ondes radio. Tandis que M. Koopman estime que c’est « comme s’attacher la main dans le dos ».