Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a réélu, vendredi 12 avril 2024, Kristalina Georgieva au poste de directrice générale pour un deuxième mandat de cinq ans, qui débutera le 1er octobre de cette année, a annoncé l’institution.
« Le conseil d’administration a salué le leadership fort et flexible de Mme Georgieva au cours de son mandat, face à une série de chocs mondiaux majeurs », a déclaré le FMI dans un communiqué.
A noter au passage que Georgieva était la seule candidate à ce poste. Et sa reconduction vient clore le processus de désignation du nouveau directeur général du FMI, qui avait été lancé le 13 mars dernier et devait durer initialement jusque fin avril.
Kristalina Georgieva est ainsi confirmée à son poste avant le début des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale, qui seront lancées mardi 16 avril avec la publication de l’actualisation du rapport sur l’économie mondiale (WEO) et dureront jusque vendredi.
Traditionnellement, le directeur général du FMI est le candidat proposé par les pays européens, alors que le président de la BM est le candidat proposé par les États-Unis. Un partage que les principaux pays émergents, à commencer par la Chine et l’Inde, remettent de plus en plus ouvertement en cause. Mais la répartition du capital de ces deux institutions donne toujours une force prépondérante aux États-Unis et à l’UE.
« Je suis extrêmement reconnaissante de la confiance et du soutien du conseil, qui représente nos 190 membres, et honorée de pouvoir poursuivre ma mission à la tête du FMI en tant que directrice générale », a aussitôt réagi Kristalina Georgieva dans un communiqué séparé.
Économiste bulgare née en 1953 à Sofia, Kristalina Georgieva est la patronne du FMI depuis octobre 2019, après avoir été directrice générale de la Banque mondiale (BM) pendant près de trois ans.
Avant de rejoindre les institutions financières internationales, Kristalina Georgieva a été commissaire européenne pendant six ans, d’abord en charge de la Coopération internationale sous la présidence de José Manuel Barroso, puis du Budget et des ressources humaines sous celle de Jean-Claude Juncker, avant de devenir vice-présidente de la Commission de fin 2014 à fin 2016.