Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a annoncé que l’Italie et la Chine avaient l’intention de « renforcer leurs échanges commerciaux » malgré le retrait de Rome du nouvel accord controversé des Routes de la Soie avec Pékin.
Tajani a déclaré aux journalistes à Vérone (nord de l’Italie) : « Nos relations avec la Chine sont positives, même si nous sommes concurrents et que nos positions diffèrent sur certaines questions ».
Tajani s’exprimait à l’issue d’une réunion du Comité économique mixte Italie-Chine, à laquelle a participé le ministre chinois du Commerce, Wang Wentao, qui s’est rendu en Italie accompagné d’une délégation d’entrepreneurs de son pays.
L’Italie s’est retirée en décembre de l’accord des Nouvelles Routes de la Soie avec la Chine, un projet d’infrastructures maritimes et terrestres, quatre ans après y avoir adhéré.
Après avoir souffert sous le poids de sa dette publique, l’Italie était devenue en 2019 le seul pays du G7 à participer à ce vaste programme d’investissement de Pékin.
Cet ambitieux projet de 2 000 milliards de dollars vise à améliorer les liens commerciaux entre l’Asie, l’Europe, l’Afrique et au-delà en construisant des ports, des chemins de fer, des aéroports et des parcs industriels.
Tajani a déclaré que cet accord avec Pékin « n’a pas produit les résultats économiques que l’Italie espérait » mais que le retrait de Rome « n’était pas un acte hostile envers la Chine ».
Il a ajouté que Rome et Pékin « ont décidé de tenir une réunion annuelle du Comité économique mixte italo-chinois » afin de « renforcer leurs échanges commerciaux » dans le cadre de leur « partenariat stratégique ».