Face à la migration des professionnels de santé : quelles pistes pour réduire les effets néfastes sur le système de santé tunisien ? Telle est l’une des questions posées par l’étude intitulée « La migration des professionnels de santé : défis pour le système de santé tunisien ? » et réalisée par l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES).
Selon l’étude, bien que la Tunisie ne soit pas confrontée à une migration aussi massive que certains autres pays, ce phénomène représente un défi significatif pour le système de santé du pays en raison de ses nombreux impacts. À l’opposé des aspects plutôt négatifs de la migration pour les pays d’origine, les pays d’accueil se voient offrir des professionnels de santé, souvent à moindres coûts et qui travaillent dans des conditions que n’acceptent pas les professionnels de santé autochtones. À titre d’exemple, le coût de formation d’un médecin au Royaume-Uni est de 200 mille livres sterling et de 37 mille pour un infirmier.
Selon la même source, le gouvernement devrait s’attaquer à ces enjeux de fond, dans le cadre d’une approche holistique et intégrée, en adoptant des politiques à court et moyen terme visant à améliorer la gouvernance, à consolider les institutions et à renforcer la qualité des services de santé rendus à la population, en plus d’autres mesures spécifiques. Toute cette stratégie de rétention doit être abordée dans un contexte de mondialisation croissante où la dimension politique se heurte aux aspirations des personnes à une vie meilleure via l’émigration.