La démarche est certes audacieuse, mais néanmoins risquée en Espagne. Et ce, à moins de trois mois de la tenue des élections européennes.
Des médias font état de l’adoption d’« une pétition déposée devant le Parlement espagnol ». Laquelle ouvre ainsi la voie à une régularisation massive des migrants irréguliers en Espagne.
Les journaux tunisiens n’en parlent pas trop, mais l’Espagne est elle aussi confrontée à une forte immigration clandestine, aussi bien à travers l’Océan Atlantique qu’à travers la Méditerranée. D’ailleurs, « l’archipel des Canaries est en passe de devenir l’une des principales portes d’entrée des migrants illégaux sur le Vieux Continent », écrit lejdd.fr.
Toutefois, et en dépit d’un potentiel risque face à l’extrême droite espagnole qui aiguise ses armes pour les prochaines élections européennes, le gouvernement de centre droit serait sur le point régulariser quelque 500 000 migrants clandestins. Il est acculé par une coalition hétéroclite de 900 associations (dont notamment la Conférence des évêques espagnols) et l’extrême gauche qui, il y a plusieurs mois, avait lancé une initiative législative populaire. Elle « consistait en une vaste campagne de collecte de signatures, pour que leur soient massivement octroyés des titres de séjour et des permis de travail », rappelle lejdd.fr.
Maintenant, reste à savoir si le gouvernement de Pedro Sanchez osera franchir le Rubicon et satisfaire ainsi la demande de ladite coalition. Au risque d’en payer le prix aux élections européennes de juin prochain.