Le 10 avril 2024- c’est-à-dire le jour de l’Aid El Fitr-, le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, appelait les Algériens à boycotter la banane importée, à cause de son prix jugé extrêmement élevé.
Le ministre du Commerce accuse « les spéculateurs d’être derrière cette nouvelle flambée des prix de la banane en Algérie », rapporte TSA.
Preuve à l’appui, il dévoile les marges des commerçants qui commercialisent ce fruit exotique. Le kilogramme de la banane s’élève à 470 dinars algériens; alors qu’il ne devrait pas dépasser les 200 dinars. Ce qui fait donc une marge de 270 dinars. Il peut même arriver chez le citoyen à 550 ou 600 dinars…
Voilà pourquoi le ministère algérien du Commerce et de la Promotion des exportations a lancé « des enquêtes de terrain pour contrôler la structure des prix des produits importés auprès de différents importateurs et grossistes. Et ce, en vue de freiner la hausse injustifiée des prix de certains produits, notamment des bananes ».
En effet, le département fait état « du retrait définitif du document de domiciliation bancaire de deux opérateurs économiques activant dans l’importation de bananes, outre le lancement de poursuites judiciaires à leur encontre dans le cadre de la loi sur la spéculation », lit-on dans un communiqué publié dimanche 14 courant, cité par l’APS.
Explication : « Les enquêtes menées ont révélé un non-respect de la structure des prix stipulée dans le document de domiciliation bancaire, malgré un avertissement préalable adressé par les services du commerce et de la promotion des exportations à ces deux opérateurs le 7 avril 2024, sur l’impératif de respecter la structure des prix. »
Les médias algériens rappellent qu’au mois de juillet 2022, le prix de la banane avait même atteint près de 1 000 dinars le kilogramme. Ce qui avait conduit les autorités à intensifier leurs actions contre les spéculateurs qui stockent illégalement le produit pour le revendre à des prix élevés.
En Tunisie aussi on connaît ce phénomène.