Washington et Londres limitent les échanges d’aluminium, de cuivre et de nickel russes sur leur Bourse.
Washington a interdit l’importation aux États-Unis d’aluminium, de cuivre et de nickel d’origine russe. Et il s’est coordonné avec le Royaume-Uni pour réprimer le commerce de ces métaux sur les Bourses mondiales.
La décision affectera les métaux produits en Russie après le 13 avril 2024, les principales bourses mondiales de matières premières – le London Metal Exchange (LME) et le Chicago Mercantile Exchange (CME) – étant sur le point d’interdire le commerce de ces métaux.
Les nouvelles interdictions « continueront de cibler les revenus que la Russie peut gagner » pour financer son opération militaire en Ukraine. C’est ce qu’a déclaré la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, dans un communiqué de presse.
Les États-Unis visent à « réduire les revenus de la Russie, tout en protégeant nos partenaires et alliés des retombées indésirables », a ajouté Mme Yellen.
Selon l’ambassadeur de Moscou aux États-Unis, Anatoly Antonov, cette « mesure injustifiée et politisée » se retournera inévitablement contre eux.
La décision de Washington est « probablement basée sur des calculs selon lesquels les prix des matières premières ne monteront pas en flèche aux États-Unis eux-mêmes », a déclaré M. Antonov. Tout en soulignant que les États-Unis ont déjà réduit au minimum leurs propres importations de métaux russes.
Cependant, avec cette nouvelle décision « illégale », l’administration américaine « provoque en réalité des déséquilibres sur les marchés mondiaux en impliquant leurs États satellites dans des sanctions », a-t-il ajouté.
La Russie prendra de nouvelles mesures pour contourner les sanctions occidentales et diversifier son commerce extérieur. C’est ce qu’a déclaré pour sa part, la semaine dernière, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, lors d’une visite en Chine. Il a discuté avec son homologue chinois Wang Yi des « écarts économiques » résultant de la « politique illégale de sanctions unilatérales »; ainsi que des projets visant à y remédier dans le cadre des BRICS et de l’Organisation de coopération de Shanghai.