Le récent rapport économique de la Banque mondiale sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord souligne les défis posés par la croissance économique stagnante, l’augmentation de la dette et l’instabilité due aux conflits dans la région.
La Banque mondiale prévoit une croissance modeste pour la région MENA en 2024, avec une légère amélioration par rapport à l’année précédente. Et les pays importateurs et exportateurs de pétrole devraient connaître des taux de croissance moins divergents qu’en 2022.
Le conflit au Moyen-Orient a eu un impact dévastateur sur l’économie de la bande de Gaza et a entraîné une récession en Cisjordanie. Tandis que le reste de la région a été confronté à une intensification de l’incertitude.
De plus, la dette dans la région MENA a considérablement augmenté entre 2013 et 2019. Et la pandémie a aggravé cette tendance en augmentant les besoins de financement des pays.
Le cas de la Tunisie
Malgré une tendance baissière, l’inflation reste élevée, atteignant 7,8 %. La situation est similaire en Algérie voisine, où le taux d’inflation est de 6,4 %. Cette hausse des prix est principalement due à l’augmentation des denrées alimentaires, en particulier des produits frais. Ce qui impacte surtout les populations les plus vulnérables.
En ce qui concerne la croissance du PIB réel, elle était de 2,6 % en 2022 en Tunisie. Mais les estimations pour 2023 suggèrent une croissance de seulement 0,4 %.
Pour les projections de 2024 et 2025, une croissance de 2,4 % est prévue.