S’exprimant à Shanghai, le Chancelier allemand Olaf Scholz s’est prononcé en faveur de l’ouverture du marché européen aux constructeurs automobiles chinois à condition qu’ils concurrencent « équitablement » les autres constructeurs.
Scholz est arrivé dimanche 14 avril en Chine pour sa deuxième visite dans le pays en tant que Chancelier. Il est accompagné de plusieurs dirigeants allemands, parmi lesquels les patrons des constructeurs automobiles Mercedes-Benz et BMW et du géant de la chimie BASF.
Le Chancelier a visité dimanche le principal pôle industriel de Chongqing et devrait rencontrer le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre Li Qiang avant de repartir dans la soirée de mercredi 17 courant.
S’adressant aux étudiants de l’Université Tongji de Shanghai, Scholz a évoqué les craintes initiales liées à l’entrée des voitures japonaises et sud-coréennes en Europe, mais a déclaré qu’elles n’avaient pas fini par dominer le marché ni en fausser l’équilibre.
« Il y a maintenant des voitures japonaises en Allemagne et des voitures allemandes au Japon », a déclaré Scholz, ajoutant qu’« à un moment donné, il y aura aussi des voitures chinoises en Allemagne et en Europe ».
Selon lui, « la seule chose qui doit toujours être claire est que la concurrence doit être équitable… [qu’] il n’y a pas de dumping, qu’il n’y a pas de surproduction, que les droits d’auteur ne sont pas violés ».
Scholz a également souligné l’importance de « règles du jeu équitables ». En précisant que les entreprises allemandes devraient être autorisées à établir des installations de production en Chine et vice versa avec le moins de formalités administratives possible.
Pékin est resté le premier partenaire commercial de Berlin pour la huitième année consécutive en 2023.
Les constructeurs automobiles chinois ont activement pénétré les marchés étrangers ces dernières années et réduisent progressivement l’écart avec leurs rivaux occidentaux, notamment en termes de voitures électriques.
En Russie, les véhicules chinois ont rapidement comblé le vide laissé par un certain nombre de grands constructeurs automobiles européens après leur sortie du marché en raison du conflit ukrainien.