Le porte-parole de la Cour d’appel de Tunis, Habib Torkhani, a déclaré, jeudi 18 avril, qu’aucune décision de remise en liberté n’a été prise au sujet des accusés, en détention, dans l’affaire dite de « complot contre la sûreté de l’État ».
Contrairement aux informations relayées sur les réseaux sociaux, aucune des personnes accusées dans cette affaire n’a été libérée, a-t-il affirmé dans une déclaration à l’agence Tunis-Afrique-Presse.
Il a ajouté que la chambre d’accusation spécialisée dans les affaires de terrorisme auprès de la cour d’appel a décidé de reporter l’audience de l’affaire au 2 mai prochain, à la demande de la défense.
Il convient de rappeler que le premier juge d’instruction du 36e Bureau près le Pôle judiciaire de lutte antiterroriste a émis le 12 avril dernier une ordonnance de clôture de l’information dans l’affaire dite de « complot ».
Le procureur général près la cour d’appel de Tunis a aussitôt fixé une audience pour le jeudi 18 avril devant la chambre d’accusation de cette juridiction.
Plus tôt, dans une déclaration accordée à l’agence TAP, Me Abdelaziz Essid a précisé que le collectif d’avocats, représentant six accusés en détention préventive dans cette affaire, présenteront à la chambre d’accusation en charge du dossier une demande de libération d’office et ce, en raison de l’expiration du délai légal de détention préventive ce vendredi à minuit.
Les faits de l’affaire dite du « complot contre la sûreté de l’État » remontent au mois de février 2023, lorsqu’un certain nombre d’hommes politiques, de militants de la société civile et d’avocats ont été arrêtés sur fond d’accusations de vouloir « former une entente dans le but de conspirer contre la sécurité intérieure et extérieure de l’État ».
En juillet 2023, deux accusés dans cette affaire, Chaima Issa et Lazhar Akremi ont été libérés. Une libération assortie de la double interdiction de voyager ou d’apparaître dans les lieux publics.
Avec TAP