L’eau gaspillée est un grand problème en Tunisie, ce qui fait que le code des eaux est une nécessité étant donné donné que, selon les experts tunisiens et internationaux, les barrages en Tunisie voient leur capacité de stockage diminuer d’environ 20% à cause de l’accumulation de sédiments et du manque d’entretien.
Selon le chercheur en dessalement de l’eau et président du laboratoire du Centre de recherche et des technologies de l’eau, Hamza El Fil, environ 30 % des ressources hydriques sont gaspillées dans les réseaux de la SONEDE, et le gaspillage atteint plus de 40 % dans les canaux d’eau agricoles.
Cela serait dû à la diminution des réseaux de distribution ainsi, qu’au manque d’entretien. En effet, le réseau vaste de la SONEDE couvrant plus de 55 000 kilomètres dont une grande partie est âgée. Celle-ci nécessite une intervention plus proactive pour réparer les secteurs endommagés et réduire les fuites.
D’après une étude de la Banque mondiale, « L’eau est l’une des ressources naturelles les plus précieuses et les plus rares en Tunisie, mais elle est vendue pour des miettes (…) L’eau est la seule denrée très bon marché, ce qui n’incite pas les gens à être économes dans leur consommation ».
La banque allemande, Kreditanstalt für le Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW), abonde dans le même sens et a signé avec le gouvernement tunisien un accord de prêt de 100 millions d’euros dans l’objectif de financer le « Programme d’appui aux réformes du secteur de l’eau ».
L’Agence française de développement (AFD) a, quant à elle, conclu un accord de prêt de 33 millions d’euros avec la Tunisie pour soutenir le programme de développement du secteur de l’eau, Piseau II. Ce programme œuvre principalement à étendre les réseaux d’eau dans les zones rurales. L’Agence s’est, également, engagée à finaliser le transfert du risque de l’Etat aux utilisateurs finaux et à approuver des tarifs appropriés, et ce pour assurer la continuité des effets du projet.