La situation hydrique actuelle en Tunisie demeure inquiétante, malgré les récentes précipitations. Le taux de remplissage des barrages n’est que de 36%, a déploré jeudi le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, chargé des Ressources hydrauliques, Ridha Gabouj.
Le taux de remplissage des principaux barrages qui approvisionnent le Grand-Tunis, le Sahel et la capitale a régressé. Ainsi, les barrages de Sejnane, de Sidi El Barrak et de Sidi Salem ont connu respectivement une baisse de 30%, de 45% et de 40%, a ajouté le responsable dans une déclaration aux médias, en marge d’une conférence-débat organisée par l’Institut tunisien de la compétitivité et des études quantitatives (ITCEQ) sur la restitution d’une étude sur les effets macroéconomiques du changement climatique.
« Depuis 2016, la Tunisie souffre d’épisodes successifs de sécheresse, à l’exception de 2019, ce qui a été à l’origine de la baisse des réserves des barrages », a-t-il déclaré.
Il a, dans ce contexte, fait savoir que son département va proroger la décision du 29 mars 2023 relative à l’instauration d’un système de quotas conjoncturels et l’interdiction de certains usages de l’eau, et ce, jusqu’à nouvel ordre.
Le secrétaire d’État chargé des Ressources hydrauliques a, à cet égard, appelé les citoyens à rationaliser leur consommation d’eau et à repenser les usages domestiques. Il a également mis l’accent sur l’importance de se doter d’équipements permettant d’économiser l’eau et d’installer des citernes de collecte des eaux de pluie.
Par ailleurs, Gabouj a fait savoir que des efforts sont actuellement déployés en faveur du dessalement de l’eau de mer, des eaux saumâtres et des eaux souterraines, soulignant que l’objectif est d’exploiter 80% des eaux traitées. Il a ajouté que la production des stations de dessalement est actuellement estimée à 58 millions de mètres cubes par an.
Il a, d’autre part, indiqué que son département œuvre à créer trois stations de dessalement : la station Zarrat qui produira 50 000 mètres cubes par jour, la station de Sfax (entre 100 000 et 200 000 mètres cubes par jour) et la station de Sousse (entre 50 000 et 100 000 mètres cubes).
D’autres stations seront créées à Zarzis et à Mahdia, a-t-il relevé, ajoutant que ces stations permettront de renforcer les apports en eau et de répondre aux besoins en eau potable.
Avec TAP