Le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydraulique et de la Pêche a consacré 12 millions de mètres cubes d’eau pour l’irrigation complémentaire des superficies céréalières estimées à 38 hectares dans les plusieurs régions du pays. C’est ce qu’a fait savoir, vendredi 12 avril 2024, le représentant de la Direction générale de la production agricole au ministère, Mohamed Ali Ben Romdhane.
S’exprimant lors de la conférence de presse périodique organisée au siège du ministère de l’Agriculture, Ben Romdhane a indiqué que les indicateurs de la saison agricole 2023/2024 sont moyens à cause des précipitations importantes enregistrées aux mois de novembre et décembre 2023, dans les différentes zones de production des grandes cultures.
La baisse des précipitations au cours de la deuxième quinzaine du mois de janvier jusqu’en mars 2024 a négativement impacté les cultures pluviales dans les régions du nord-ouest. Ces cultures ont régressé à cause du manque enregistré au niveau des précipitations et la hausse des températures, au cours de la deuxième quinzaine du mois de mars et début avril 2024, notamment dans les périmètres irriguées, a-t-il expliqué.
Par ailleurs, des expériences pilotes qui devront permettre la production de semences sélectionnées ont été lancées pour la culture des céréales dans la délégation de Dehiba, a-t-il fait remarquer.
Valorisation des eaux collectée…
De son côté le responsable de la Direction générale de l’aménagement et la conservation des terres agricoles, Chamseddine Harrabi, a souligné que les eaux collectées suite aux dernières précipitations enregistrées, au mois d’avril, dans les régions du sud ont été valorisées, et ce, dans le cadre de travaux de préservation des eux et du sol.
Il s’agit de de favoriser leur valorisation dans le domaine agricole, l’alimentation de la nappe phréatique, la protection des terres agricoles contre l’érosion, l’amélioration de la fertilité du sol, la maitrise des eaux de ruissellement, la protection contre les inondations, le développement de la culture pluviale et la contribution à l’adaptation aux changements climatiques, a-t-il précisé.
Il a fait remarquer que les coûts de conservation des eaux et du sol au sud tunisien sont estimés, depuis les années 90 jusqu’à aujourd’hui, à 1 350 millions de dinars.
Au sujet des orientations nationales dans le domaine de la conservation des eaux et du sol, il a indiqué que la stratégie nationale de réhabilitation et de préservation des terres agricoles est axée sur la conservation des eaux et du sol dans les oliveraies, les superficies dédiées à la céréaliculture et les pâturages pour réduire la perte des eaux, face à sa rareté et aux changements climatiques.
Avec TAP