Plus de cent activistes de la société civile, hommes politiques et personnalités publiques ont signé une déclaration commune (pétition), publiée dimanche, dans laquelle ils appellent à « ne pas altérer le processus électoral en ajoutant de nouvelles normes modifiant les conditions de candidature ».
Ils ont souligné l’impératif de ne pas apporter des modifications à la loi électorale et aux conditions de candidature à la prochaine présidentielle à l’exception des conditions de l’âge et de la nationalité. Ils estiment en effet que toute modification apportée par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) à cet égard porterait atteinte à sa crédibilité.
A cet égard, notons que le président de la République, Kaïs Saïed, avait souligné, lors d’un entretien avec le président de l’ISIE, Farouk Bouasker, en mars dernier, que la prochaine présidentielle sera organisée selon les conditions fixées par la Constitution du 25 juillet 2022.
« La Constitution de 2022 a introduit de nouvelles conditions à l’élection présidentielle et rien ne justifie l’évocation de la possibilité d’apporter des amendements à la loi électorale », avait-il affirmé.
Les signataires ont aussi appelé à ne pas priver un candidat, qui n’a pas été définitivement condamné, de son droit de se présenter à la présidentielle sous aucun prétexte.
Les signataires de la déclaration commune ont par ailleurs réclamé la mise en place de la Cour constitutionnel et l’ordre judiciaire, administratif et financier; ainsi que l’annulation du décret-loi 35 qui permet au président de la République de démettre les magistrats de leur fonction sans consulter les structures judiciaires compétentes.
En outre, ils réclament l’annulation du décret-loi n°54 et l’ouverture des plateformes des institutions de la télévision et de la radio aussi bien aux partisans du « processus », qu’à ses opposants et notamment les candidats à la présidentielle.
Cette déclaration commune porte la signature de 102 activistes de la société civile, de politiques et de personnalités publiques dont : Sadok Belaid, professeur universitaire; Kamel Jendoubi, ancien ministre et activiste des droits de l’Homme; Houcem El Hami, coordinateur général de Coalition Soumoud; Faouzi Abderrahman, ancien ministre; Mustapha Ben Ahmed, ancien député; et Youssef Seddik, penseur et universitaire.
Enfin, relevons que l’élection présidentielle devrait se tenir au dernier trimestre de l’année courante. En effet, la Constitution de 2022 stipule que la présidentielle soit organisée au cours des trois derniers mois du mandat présidentiel.
Avec TAP