Les Journées romaines mettent en lumière la vie quotidienne à Thysdrus à l’époque de la domination romaine. Pour un voyage dans le temps, des animations variées aussi bien pour les grands que pour les petits auront lieu tout au long ces deux jours les 27 et 28 avril 2024 à l’amphithéâtre d’El Jem, le plus grand colisée d’Afrique du Nord, où 35 000 spectateurs pouvaient prendre place.
Durant deux jours, les visiteurs de tous les âges pourront voyager 1800 ans dans le passé pour découvrir la civilisation de leurs ancêtres. Les festivités se dérouleront avec notamment des combats de gladiateurs, de la musique antique et des représentations théâtrales.
Le programme ci-dessous:
Un petit retour à l’histoire Thysdrus
Thysdrus, dont le nom pourrait signifier « lieu de passage difficile » en berbère, a des origines anciennes remontant au IIIe siècle avant notre ère. Au Ier siècle avant notre ère, la ville fut mentionnée lors de l’arrivée de Jules César pour combattre les partisans de Pompée. Malgré un début difficile, Thysdrus s’est développée pour devenir l’une des trente villes libres de l’époque romaine, avec une prospérité attestée par la construction d’amphithéâtres, de villas somptueuses et de thermes, témoignant d’une occupation dès le IIIe siècle avant notre ère.
Sous les Antonins, Thysdrus était l’une des cinq villes les plus importantes de la région, et elle a obtenu le statut de municipe sous le règne de Septime Sévère. En 238, la ville se révolta contre la politique fiscale oppressante de Maximin, déclenchant une révolution aboutissant à la proclamation de Gordien comme proconsul. Sous Gallien ou Valérien, Thysdrus devint une colonie honorifique.
Cependant, à partir du IIIe siècle, la ville a connu un déclin lent, malgré quelques périodes de renouveau. Les cultes chrétiens ont commencé à se développer, mais les cultes païens sont restés présents. Les changements politiques et économiques ont favorisé d’autres villes, comme Sufetula, reléguant Thysdrus au rang de petite ville.
L’amphithéâtre a été transformé en forteresse sous les Byzantins et a été utilisé comme refuge pendant les conflits successifs, notamment pendant la résistance berbère et les invasions arabes. Les premiers Européens à mentionner le site étaient des voyageurs du XVIIIe siècle. L’amphithéâtre a été endommagé à plusieurs reprises lors de soulèvements locaux et a été utilisé comme base par des insurgés pendant la période du Protectorat français.