Les intérêts de la dette dans le projet de budget de l’Égypte pour le nouvel exercice budgétaire (2024-2025) sont passés de 1 120 milliards de livres à plus de 1 834 milliards de livres, soit une augmentation de 63,77 %. Et ce, dans un contexte d’expansion des emprunts du gouvernement à l’étranger et de l’évolution du taux de change de la monnaie locale qui a baissé d’une moyenne de 30,95 à 48,20 livres pour un dollar.
Le rapport financier du nouveau budget a été révélé par des médias locaux. Et ce, avant que le ministre des Finances, Mohamed Maait, ne le présente à la Chambre des représentants, lors de sa séance qui se tient mardi 23 courant. Il montre que les paiements d’intérêts ont représenté 47,4 % des dépenses budgétaires totales; contre 37,4 % dans le budget de l’exercice en cours (2023-2024). En effet, cette situation découle entre autres de : la hausse des taux d’inflation entraînée par la hausse des prix des matières premières et alimentaires; l’augmentation des taux d’intérêt, du coût d’emprunt; et la variation du taux de change sur la valeur des intérêts payés sur les prêts en devises étrangères.
Par ailleurs, le gouvernement estime les recettes fiscales attendues pour le nouvel exercice budgétaire à 2 21,991 milliards de livres; contre 1 529,991 milliards de livres. Soit une augmentation de 492 milliards de livres. Pour les autres recettes, son estimation est d’environ 599,593 milliards de livres; contre 610,188 milliards de livres dans le budget actuel. Soit une diminution qui a atteint 10,596 milliards de livres.
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Tandis que les allocations pour le remboursement de la dette représentée par les prêts locaux et étrangers sont passées de 1 315,914 milliards de livres à 1 606,182 milliards de livres; soit une augmentation de 22,1 %. Le rapport financier attribue la baisse du taux de change de la livre égyptienne par rapport au dollar pour supporter l’essentiel de l’augmentation des crédits destinés au remboursement des emprunts locaux et étrangers. En plus d’autres raisons, telles que l’augmentation du déficit budgétaire général et les charges résultant de la résolution des conflits financiers entre les agences d’État.
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Le rapport indique l’intention du gouvernement d’augmenter la dette en empruntant environ 2 849 milliards de livres (environ 59,11 milliards de dollars). Ce qui représente 16,7 % du produit intérieur brut.
L’année fiscale en Égypte commence le premier juillet de chaque année et se termine à la fin juin de l’année suivante. Le projet de budget général de l’État est présenté à la Chambre des représentants quatre-vingt-dix jours avant le début de l’exercice financier et ne prend effet que s’il est approuvé par celle-ci.