Le déroulement des travaux de la commission nationale de réconciliation pénale, à la lumière de la récente réunion du conseil de la sécurité nationale, a été au centre de l’entretien qui a eu lieu, jeudi 25 avril, au Palais de Carthage, entre le président de la République, Kaïs Saïed, et la présidente de ladite commission, Michkat Slama.
Le chef de l’Etat a donc pris connaissance de plusieurs dossiers illustrant parfaitement l’ampleur de la corruption qui avait gangrené les institutions de l’Etat et dilapidé les ressources du peuple tunisien, depuis le début des années 90.
Le président de la République Kaïs Saïed s’est également informé des réseaux qui se sont constitués par le passé, en Tunisie et à l’étranger, et qui ont été dissimulés et blanchis au lendemain de révolution. Et ce, avant d’être sciemment exploités par ceux qui se targuent à tort d’être les nouveaux partisans de la lutte contre la corruption, indique la présidence de la République.
Et d’ajouter que l’avènement de ces « nouveaux corrompus » n’a fait qu’empirer la situation et aggraver ce fléau. Laissant ainsi se profiler à l’horizon une idylle sans conflit d’intérêts entre les « anciens » et les « nouveaux » corrompus.
Le président de la République a, par ailleurs, rappelé que la redevabilité est une « revendication somme toute populaire » et que les personnes corrompues qui se dérobent aujourd’hui au moyen de leurs commis et antennes dans tous les secteurs ne peuvent nullement bénéficier de l’impunité.
Ils n’ont qu’une seule et unique alternative, la voie de la restitution au plus vite de l’argent spolié du peuple et de la reprise ainsi de leurs activités loin de la vengeance, du chantage ou de se faire traîner devant une justice consacrant l’égalité de tous devant la loi, a fait savoir le président Saïed.
« Ni les richesses qu’ils ont amassées, ni leur inféodation à l’étranger et encore moins les voix vociférantes qui veulent les blanchir ne peuvent leur servir de bouée de sauvetage face au sort de la justice et de la redevabilité », a-t-il encore martelé.
Présidant une réunion du conseil de la sécurité nationale, le 15 avril courant, le président de la République a évoqué la question de la réconciliation pénale. Notamment à la lumière de la révision du décret-loi y afférent qui a accordé au conseil de la sécurité nationale la prérogative de statuer sur les dossiers de réconciliation pénale, avant de les soumettre au chef du contentieux de l’Etat.
Avec TAP