Des organisations, associations et différentes structures de la société civile ont dénoncé, vendredi 26 avril, dans un communiqué conjoint, le contenu du livret qui a été retiré du stand des nations unis à la foire internationale du livre et le traitement de cette affaire par la direction de la foire, soulignant que cet ouvrage est susceptible de « porter atteinte aux valeurs les plus essentielles de la société, à la structure familiale et aux lois de la république tunisienne ».
Ces associations ont fustigé « l’immixtion de certaines représentations des nations unis en Tunisie dans les relations sociales au mépris des usages diplomatiques et de leur obligations en matière de respect des spécificités des pays », affirmant que l’image de la famille véhiculée dans ce livret est loin d’être une reproduction de la réalité et vise à compromettre la stabilité familiale et sa cohésion.
Le directeur de la foire internationale du livre avait déclaré, jeudi 25 avril, dans un point de presse, que la direction a décidé de retirer le livret du stand des nations unis.
« Il s’agit de brochures en dialecte tunisien comportant des questions posées par les enfants à leur parents sur l’éducation sexuelle » a-t-il indiqué.
Le directeur de la foire du livre a précisé que les organisateurs du stand des nations unis ont été appelés à retirer ce livret après vérification de son contenu qui évoque des questions sur l’homosexualité et sur les relations entre des personnes du même sexe, ajoutant que ces informations ne sont pas adaptées aux spécificités de la société tunisienne, qui demeure attachée à son authenticité et à son identité, tout en étant ouverte aux valeurs universelles.
L’association tunisienne pour la qualité de l’enseignement et l’association tunisienne des parents et des élèves, la coordination des « parents en colère » l’association « nos élèves » et l’organisation nationale de l’éducation et de la famille ont exprimé leur étonnement face aux dépassements constatés au niveau des publications à la foire internationale du livre et aux déclarations « irresponsables de son directeur aux médias ».
De son côté, l’organisation internationale pour la protection des enfants de la méditerranée a exprimé son refus d’exploiter les enfants et les adolescents aux fins de mettre en œuvre des « programmes douteux » qui pourraient porter atteinte à la société et à son référentiel patrimonial et religieux », soulignant le droit des enfants à toutes formes de connaissances et de savoir.
Elle a indiqué que l’éducation sexuelle s’impose comme une nécessité à inclure dans les programmes scolaires et au sein de la famille en vue de protéger les enfants.
Avec TAP