Le thème choisi pour la 25ème édition du Forum de l’Economiste Maghrébin en partenariat avec la fondation Friederich Naumann, « la souveraineté alimentaire, la nouvelle géopolitique mondiale », met en lumière les défis liés à la souveraineté alimentaire qui varient considérablement d’un pays à un autre. Il s’agit d’un enjeu planétaire à relever collectivement. C’est ce qu’a souligné Habib Karaouli, président directeur général de Capital African Partners Bank (CAP bank) dans une déclaration aux médias à l’issue du forum.
Il précise dans ce contexte: « Certains pays ont les moyens de garantir leur sécurité alimentaire en importent des denrées, même à des prix élevés, contrairement à d’autres pays qui se trouvent confrontés à des difficultés pouvant conduire à des crises, comme celle récente liée à la guerre entre l’Ukraine et la Russie. »
Habib Karaouli part du constat que la souveraineté alimentaire dépasse la simple sécurité alimentaire, soulignant l’importance de la formation pour élaborer une stratégie alimentaire et de disposer de ressources financières soutenues par la recherche scientifique. Cela signifie également « l’indépendance dans la formulation de la politique alimentaire en impliquant tous les acteurs locaux. »
Abordant un autre volet celui de la recherche scientifique, M Karaouli estime qu’elle joue un rôle à la fois crucial, essentiel pour le secteur agricole.
Une chose est sûre: l’agriculture ne se limite plus aux méthodes traditionnelles », mais elle doit intégrer toutes les formes d’innovation. Et ce dans l’intérêt d’ améliorer les rendements. De plus, il a souligné l’importance de prendre en compte les aspects environnementaux, sociaux et de durabilité dans la recherche agricole.
En outre, M. Karaouli a insisté sur la nécessité d’une coopération, notamment avec les principaux partenaires, comme l’Union européenne, pour financer la recherche scientifique et soutenir les expérimentations nécessaires.
En ce qui concerne les avancées de la Tunisie, M.Karaouli a affirmé la nécessité de l’innovation. Et ce dans le but de rester compétitif. Selon lui, « la technologie joue un rôle clé », mais il est également crucial d’investir dans le capital humain pour exploiter pleinement les opportunités offertes par la recherche scientifique et l’innovation.
En somme, M. Karaouli a souligné que chaque pays doit évaluer ses forces et ses faiblesses pour prendre des décisions adaptées à ses besoins locaux, en tenant compte des aspects sociaux, environnementaux et économiques.
Il conclut: « la recherche scientifique est un domaine où l’État doit jouer un rôle de premier plan, avec la contribution du partenariat public-privé. »