La transition vers des sources d’énergie plus durables présente des défis et des opportunités. Au coeur de cette transition se trouvent les batteries lithium-ion qui sont indispensables pour stocker l’énergie des sources renouvelables et alimenter une variété d’appareils électriques, des téléphones portables ainsi que les voitures. Mongi Marzouk, ancien ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines a dressé une analyse sur sa page officielle FB mettant en lumière l’apparition des batteries lithium-phosphate de fer (LFP) qui semble dessiner un avenir plus sûr pour les marchés mondiaux des batteries.
Il estime que les batteries au lithium-ion sont généralement classées en fonction de la composition des éléments dans la cathode, où les ions lithium sont stockés pendant les cycles de charge et de décharge.
Partant du constat que les chimies les plus courantes incluent l’oxyde de cobalt lithium-nickel-manganèse, l’oxyde d’aluminium lithium-nickel, le phosphate de fer lithium et l’oxyde de cobalt lithium.
Il précise dans ce contexte que les batteries au lithium-ion, en particulier les chimies NMC, NCA et LFP, dominent le marché des batteries pour les véhicules électriques. Avant d’ajouter: « Les batteries LFP gagnent rapidement en importance, notamment en Chine, en raison de leur préférence pour cette technologie. Contrairement à d’autres types de batteries, elles ne sont pas affectées par les perturbations de la chaîne d’approvisionnement liées au nickel, au cobalt et au manganèse. »
Cependant, l’utilisation du phosphate dans les batteries LFP présente des défis. Étant donné que le phosphore est largement utilisé dans la production d’engrais, une augmentation de la demande pour les batteries pourrait entraîner une concurrence avec l’industrie agricole.
Il convient de noter également selon le site Vegenov que le phosphore est un élément essentiel pour les végétaux. En agriculture, il permet de maintenir et optimiser les rendements. En effet, ce macronutriment joue un rôle important dans la floraison des plantes, la production de protéines et de sucres.
Et de poursuivre: « De plus, le phosphate est géographiquement concentré, avec environ 70% des réserves situées au Maroc et dans la région du Sahara occidental. Seuls quelques pays ont la capacité de purifier le phosphore de manière à répondre aux exigences des batteries LFP. »
Et de conclure: « En résumé, bien que les batteries LFP offrent une alternative prometteuse pour les véhicules électriques et contribuent à sécuriser l’approvisionnement en matières premières, elles présentent également des défis liés à la concurrence avec d’autres industries et à la géographie de leur production. »