Dans le cadre de ses efforts pour promouvoir une transition juste et verte dans la région MENA, l’organisation de coopération internationale Hivos organise le ‘Green Growth Summit’ à Tunis, le 30 avril, pour dynamiser les écosystèmes verts d’Afrique du Nord et soutenir les stratégies de transition verte dans la région.
L’événement phare vise à établir des partenariats pertinents entre les parties prenantes et à favoriser les synergies vers des engagements concrets. Dans le cadre de son engagement à soutenir la transition verte dans la région, Hivos organisera également un Green Growth Summit, le 14 mai au Caire, en Égypte.
Le sommet a pour objectif de rassembler des organisations de soutien aux entreprises, des petites et moyennes entreprises, des investisseurs, des bailleurs de fonds et des décideurs pour promouvoir et faire progresser les écosystèmes et les stratégies verts, ainsi que de travailler pour une transition juste en Tunisie et dans la région.
Le coup d’envoi a été donné par la ministre de l’Environnement Leïla Chekhaoui. Elle a tout d’abord remercié Hivos d’avoir choisi la Tunisie pour cet événement crucial. Puis elle a rappelé l’engagement de la Tunisie dans le domaine de la croissance verte, soulignant l’adoption récente de la stratégie nationale de transition écologique. Cette stratégie, développée avec la participation de divers ministères, vise à coordonner les efforts pour une transition économique durable.
Les axes de cette stratégie comprennent la gouvernance et le financement, la lutte contre le changement climatique, la préservation des ressources naturelles, la production et la consommation durables, ainsi que la sensibilisation et l’éducation.
De son côté, l’ambassadrice des Pays-Bas en Tunisie, Joséphine Frantzen, a souligné l’urgence de la transition verte face aux impacts du changement climatique, notamment sur les populations vulnérables. Elle a annoncé un financement annuel de 1,8 milliard d’euros pour des initiatives nationales et internationales visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, à soutenir les énergies renouvelables et à améliorer la gestion de l’eau.
Joséphine Frantzen a également mis en avant le soutien aux PME pour leur transition verte, soulignant leur rôle crucial dans cette démarche où des subventions seront disponibles dès l’été 2024
En outre, elle ajoute : « Un dernier point que je souhaite soulever et qui est absolument en ligne avec le Green Growth Summit c’est l’importance absolument cruciale de soutenir les PME dans leur effort de transition verte. Sans entreprise verte, pas de transition verte et pas d’emploi vert. Dans ce cadre, nous soutenons évidemment Hivos, mais également un nombre d’autres partenaires, et le but général est de soutenir les efforts d’atténuation et d’adaptation au changement climatique et à renforcer la compétitivité et la croissance durable des PME et des startups en fournissant un soutien consultatif étendu qui stimule la transition verte. »
Pour sa part, Noha El Sebaie, Responsable des programmes d’entrepreneuriat et de responsabilité vert chez Hivos souligne dans une déclaration aux médias : « Aujourd’hui, nous avons abordé les conférences et les compétences requises pour celles-ci, ainsi que l’importance des efforts de Hivos pour soutenir l’économie verte. En fait, Hivos travaille dans le domaine de l’économie verte en Tunisie depuis environ 2019-2018. À cette époque, presque aucune organisation internationale ne parlait de création d’emplois dans le secteur vert. Nous avons plusieurs projets en cours dans cette direction, dont certains sont financés par le ministère néerlandais des Affaires étrangères. Avec le temps et notre expérience, nous avons constaté un grand intérêt de la part de diverses parties prenantes, y compris des acteurs publics et des réseaux d’investisseurs. Les gouvernements locaux sont également très intéressés par la promotion du secteur vert, ainsi que par ce que nous appelons la transition verte, que ce soit en Tunisie ou dans les pays voisins. Nous pensons qu’il est nécessaire de partager nos connaissances et de collaborer. »
Et poursuivre : « Ce n’est pas seulement une question de rassemblement, mais aussi de regroupement et de coordination de nos efforts. Surtout en Tunisie, où il y a de nombreux acteurs dans la région, y compris des investisseurs et des parties prenantes. L’objectif du sommet est de réunir toutes ces personnes, non seulement pour discuter et partager, mais aussi pour obtenir des résultats concrets. Comme la création d’un groupe de donateurs pour le secteur vert, afin de coordonner nos stratégies et nos efforts dans ce domaine. Concernant le sommet prévu en Égypte, il aura lieu dans deux semaines, le 14 mai, et son format et son établissement seront similaires. Nous essayons également de rassembler nos efforts là-bas. La différence entre l’Égypte et la Tunisie est que nous voulons répondre aux besoins locaux, qui diffèrent entre les deux pays Mais nous voulons aussi unifier les efforts existants et coordonner. Pour la Tunisie, nous avons découvert que nous pouvions apporter une assistance technique, soutenir plus de cent ménages, et que les institutions travaillant dans les domaines vert et social ont touché plus de 3500 personnes en Tunisie et ont employé plus de 2500 personnes. »
En conclusion, le Green Growth Summit s’annonce comme une plateforme importante pour faciliter la transition verte en Tunisie, avec un accent sur la collaboration entre les acteurs publics et privés pour des solutions durables et inclusives.