Une crise imminente se profile en Tunisie et elle aura un impact sur tous les aspects de l’économie et de la finance en raison de multiples dysfonctionnements. Les fluctuations à la hausse des prix des produits, des coûts de production, ainsi que des charges financières et fiscales des entreprises pourraient en être à l’origine.
Les prix actuels des produits sont clairement injustifiés selon les critères fondamentaux. Cette augmentation des prix est donc due à la spéculation et à la recherche de profits spéculatifs, et non à une amélioration réelle de la situation économique globale. Ni l’effet de rattrapage ni les tensions sur les capacités ne justifient cette hausse.
Certaines hausses de prix ont presque triplé en quelques mois, voire en quelques semaines. Ce qui a eu des effets dévastateurs sur le pouvoir d’achat des ménages. Il est crucial de noter que l’économie nationale était encore en croissance avant 2016, alors qu’elle est maintenant en contraction.
Les chocs sur les déficits commerciaux (moins d’importations et stabilisation et/ou moins d’exportations) et sur le pouvoir d’achat de la classe moyenne et de la classe défavorisée pourraient être très graves et sont une fois de plus attribués à une spéculation aveugle et irresponsable, dans un contexte de tolérance qui favorise le développement de la déviance sociale.
Certaines augmentations de prix se sont considérablement accrues en quelques mois, voire en quelques semaines. Ce qui a eu des effets dévastateurs sur le pouvoir d’achat des ménages. Il est essentiel de noter que l’économie nationale était encore en croissance avant 2016; tandis qu’elle est maintenant en contraction.
Les chocs sur les déficits commerciaux (moins d’importations et stabilisation et/ou moins d’exportations) et sur le pouvoir d’achat de la classe moyenne et défavorisée sont potentiellement dévastateurs pour l’activité et l’emploi futurs. Ils sont une fois de plus attribués à une spéculation aveugle et irresponsable, dans un contexte de tolérance qui favorise l’émergence et le développement de la déviance sociale…
La politique hyper expansionniste des crédits bancaires, soutenue par la BCT, ne conduit-elle pas à des investissements risqués et/ou à une augmentation de la consommation effrénée de produits de luxe importés à effet tapageur? La profusion des liquidités n’a-t-elle pas été directement absorbée par la spéculation, prête à faire grimper les prix, créant ainsi un contexte de sur-inflation qui pourrait entraîner une augmentation – au moins défensive – des taux d’intérêt?
C’est ce qui semble expliquer les tensions très récentes du TMM à 7,9 7%. L’éclatement des bulles spéculatives (immobilière, boursière) n’est d’ailleurs qu’une question de temps : les prix de ces actifs boursiers peuvent continuer à augmenter pendant plusieurs mois encore, mais leur chute future sera d’autant plus brutale qu’ils se seront éloignés des fondamentaux… La crise imminente, déjà en cours, qui se caractérisera par la formation de multiples bulles, dans un contexte où nos décideurs continuent de promouvoir l’autorégulation… en d’autres termes, l’absence totale de régulation !
ZOOM : Le système déraille, la réforme morale s’impose (1/3)
* Dr. Tahar EL ALMI,
Economiste-Economètre.
Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,
Psd-Fondateur de l’Institut Africain
D’Economie Financière (IAEF-ONG)