Où en est-on en termes de liberté de la presse à l’approche de la Journée mondiale de la liberté de la presse ? Comment cette liberté est-elle perçue dans les pays occidentaux ? À l’occasion de cette journée, Medfeminiswiya, en collaboration avec la Délégation de l’Union européenne, organise à Tunis une table ronde sur le thème : «Femmes journalistes et contextes répressifs en Méditerranée». L’objectif est de faire le point sur les progrès réalisés et les défis à relever.
Rencontrée lors de cet événement, Josephine Frantzen, ambassadrice des Pays-Bas, souligne que les défis sont énormes. Tout en précisant: « Ce que l’on voit également ces dernières années, c’est un recul de la liberté de la presse, un recul de la liberté d’expression ainsi qu’un danger accru pour les journalistes et certainement pour les journalistes femmes. Et c’est pour ça que cette journée et cet événement aujourd’hui sont tellement importants. Pour nous, pour les Pays-Bas, il est très important de soutenir la liberté d’expression et de la presse ».
Et de poursuivre: « C’est une de nos grandes priorités, le soutien aux femmes journalistes notamment est particulièrement important. Les femmes journalistes sont beaucoup plus vulnérables à toute forme de pression, de harcèlement. Et les histoires qu’elles partagent sont particulièrement importantes parce qu’elles donnent une vision différente sur ce qui se passe dans le monde ».
Il faut dire que les vulnérabilités spéciales auxquelles les femmes sont confrontées sont autant de sujets sur lesquels les journalistes femmes parlent plus que les journalistes hommes.
Mme Frantzen revient sur le témoignage frappant de la journaliste palestinienne où elle évoque son quotidien après le 7 octobre 2023. « Et c’est très important de continuer à communiquer sur ces sujets-là. C’est pour ça, de nouveau, que les Pays-Bas ont soutenu financièrement également cet événement aujourd’hui et continueront à travailler pour la liberté d’expression et pour le soutien des journalistes femmes », conclut-elle.