Aujourd’hui, la question du vivre-ensemble, en mettant l’accent sur l’éducation, interpelle toujours. Nous n’arrivons pas à définir ce qui nous unit, le socle commun. Être “contre” ne construit rien, n’est pas une alternative, tant que nous ne sommes pas capables de définir qui nous sommes et où nous allons ensemble. Ça, c’est le rôle de la société dans son ensemble.
Rencontrée lors de l’événement Mediterravenir qui a organisé un colloque international les 3 et 4 mai 2024, au siège de l’Utica à Tunis, sur le thème du “Transfrontalier, Développement et Entrepreneuriat”, Iqbal Gharbi, vice-présidente de Mediterravenir, souligne l’importance d’une éducation axée sur le vivre-ensemble, notamment dans un monde confronté à la barbarie des guerres, de la misère et des conflits ethniques et religieux.
Elle met l’accent sur le rôle crucial de l’école dans la transmission des valeurs universelles telles que l’empathie, l’acceptation de la diversité et la concorde.
Elle estime que l’amélioration du niveau de vie est essentielle pour réduire l’agressivité et les tensions, soulignant que la pauvreté et la frustration sont souvent à l’origine de la violence. Elle encourage également le développement de projets communs et l’autonomisation des populations des régions transfrontalières.
En revanche, elle exprime des préoccupations quant à l’évolution du rôle des enseignants, se référant au dernier incident où l’enseignant a félicité son élève pour le port du voile, soulignant que l’école doit demeurer un espace neutre et de liberté. Elle s’inquiète du fait que des pressions sur les enseignants puissent créer des tensions et des divisions parmi les élèves.
Elle appelle à préserver l’école comme un lieu d’épanouissement personnel et de respect mutuel, mettant en garde contre toute forme de stigmatisation.