Le président de la République, Kaïs Saïed, a pointé du doigt des « réseaux suspects » opérant en coulisses et impliquant des personnes (sans les nommer) qui tiennent des réunions quotidiennes sous prétexte de se porter candidats au prochain scrutin présidentiel. C’était lors d’une réunion du conseil de sécurité nationale tenue lundi au Palais de Carthage. Le président Saïed a vivement critiqué ces individus, déclarant que leur intérêt pour les urnes ne se manifeste que lorsqu’il est question de l’élection présidentielle et que leur ambition dépasse l’appel au devoir et à la responsabilité.
Le chef de l’État a ajouté qu’aucun citoyen tunisien n’accepte de trahir la patrie ou de vendre sa conscience en se soumettant à des influences étrangères. « Le patriotisme n’a aucune valeur pour ces candidats à la prochaine élection présidentielle », a-t-il souligné.
Le président Saïed a également affirmé que les Tunisiens compteront sur leurs « propres capacités et potentialités », en collaboration avec « nos frères » (sans les nommer). Tout en soulignant que la Tunisie est une terre inviolable et que « ses choix découlent uniquement des revendications de son peuple ».
Par ailleurs, le président Kaïs Saïed a évoqué les atteintes et les offenses portées contre l’État et ses institutions au nom de la liberté d’expression, rappelant que « les droits et libertés sont pleinement garantis par la Constitution, les instruments internationaux et les lois en vigueur ». Il a déclaré qu’il n’y avait plus de place pour « l’achat de conscience » ni pour ceux qui prétendent être des voix indépendantes et qui sont en réalité des mercenaires. « La liberté, dans son sens authentique, ne doit pas conduire au chaos, au désarroi ou à un défi démesuré envers l’État et ses lois », a-t-il insisté. Par ailleurs, le président de la République a indiqué que le conseil de sécurité nationale examinera les questions de réconciliation pénale et cherchera rapidement à contrer les réseaux tentaculaires de trafic de stupéfiants, qui compromettent la sécurité de la société. Il a assuré que plusieurs « responsables » (sans les nommer) seront bientôt traduits en justice pour des suspicions de corruption, de complicité avec les corrompus et de tentative d’entrave à la justice dans des affaires de corruption.
Avec TAP