Le Japon devra peut-être prendre des mesures contre toute évolution désordonnée et spéculative des taux de change. C’est ce qu’a déclaré le plus haut diplomate du gouvernement en matière de devises, Masato Kanda. Renforçant ainsi la volonté de Tokyo d’intervenir à nouveau pour soutenir un yen fragile.
« Il est préférable que les taux de change restent stables en fonction des fondamentaux. Et si le marché fonctionne correctement de cette manière, il n’est bien sûr pas nécessaire que le gouvernement intervienne ». C’est aussi ce qu’affirme M. Kanda, vice-ministre japonais des Finances pour les affaires internationales.
« Cependant, en cas de fluctuations excessives ou de mouvements désordonnés dus à la spéculation, le marché ne fonctionne pas et le gouvernement devra peut-être prendre les mesures appropriées. Nous continuerons à adopter la même approche ferme que nous avons adoptée par le passé. »
Pa ailleurs, Tokyo est soupçonné d’être intervenu au moins deux jours la semaine dernière (du 29 avril) pour soutenir le yen; et ce, après sa chute à un plus bas jamais vu depuis plus de trente ans.
Ainsi, les données de la Banque du Japon suggèrent que les autorités ont dépensé plus de 9 000 milliards de yens (58,4 milliards de dollars) pour défendre la monnaie. Contribuant donc à faire passer le yen d’un plus bas de 34 ans de 160,245 pour un dollar à un plus haut d’environ un mois de 151,86 sur une période d’un an.
Au final, on estime que Tokyo a dépensé environ 60 milliards de dollars lors de ses dernières incursions sur le marché pour soutenir le yen en septembre et octobre 2022.