La conférence sur le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) de l’UE en Tunisie, qui a eu lieu le mardi 7 mai 2024, vise à sensibiliser les acteurs économiques aux implications du MACF, en soulignant la nécessité pour les entreprises de réduire leurs émissions de carbone pour rester compétitives.
Ainsi, le MACF de l’UE instaure une taxation carbone inévitable, ciblant certains secteurs tels que le ciment et l’acier. À partir de 2026, l’UE appliquera cette taxe.
Marcus Cornaro, ambassadeur de l’UE, précise que le MACF est un mécanisme d’ajustement plutôt qu’une nouvelle taxe. Il encourage des ajustements ciblés et performants pour réduire les émissions de carbone, soulignant l’importance d’un cadre législatif commun pour faciliter les échanges tout en évitant une double taxation.
En conséquence, les entreprises tunisiennes doivent se préparer à ces nouvelles obligations environnementales. Stéphanie Vaddé, cheffe de section commerce à la Délégation de l’Union européenne en Tunisie , explique que certaines entreprises pourraient être concernées, mais que l’objectif est de décarboner au maximum pour minimiser les taxes.
Johnny De Meirsman, président du Conseil de gouvernance économique Belgo-tunisien, souligne l’impact du MACF sur les entreprises tunisiennes, mettant en avant la nécessité de décarboner les activités pour rester compétitives. Il insiste sur l’importance de l’adhésion à l’économie circulaire et à la responsabilité sociale des entreprises.
Dans cette optique, il mentionne également l’importance de réduire les déchets et la consommation d’énergie, et il encourage les entreprises à mesurer leur impact environnemental et à utiliser davantage d’énergies renouvelables.
Enfin, il critique les pratiques environnementales et sociales déloyales, et soutient les règles imposées par l’UE pour les éviter.
En somme, la transition vers une économie à faible émission de carbone est vue comme une nécessité pour rester compétitif sur le marché européen et pour lutter contre le changement climatique.