Le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, ainsi que des deux côtés, instaure une taxation carbone inévitable. À partir de 2026, l’Union Européenne va appliquer cette taxe, ciblant certains secteurs, dont le ciment et l’acier entre autres.
La conférence sur le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) de l’UE, en Tunisie, qui se tient ce mardi 7 mai 2024, suscite un grand intérêt. Son objectif est de sensibiliser les acteurs économiques tunisiens aux implications du MACF de l’UE, en mettant en lumière la nécessité pour les entreprises de réduire leurs émissions de carbone pour rester compétitives.
Rencontré lors de cet événement, Marcus Cornaro, ambassadeur de l’UE, précise qu’il s’agit d’un ajustement de mécanisme plutôt que d’une nouvelle taxe, offrant des incitations plus performantes pour réduire les émissions de carbone.
Il souligne également la nécessité d’un cadre législatif commun pour faciliter les échanges entre les entreprises tunisiennes et l’UE, tout en évitant une double taxation. Tout en mettant l’accent sur l’importance d’adopter un mécanisme similaire pour le cas de la Tunisie pour que les ajustements restent dans les trésoreries nationales.
Quant à la transition énergétique, il met en avant l’importance de développer les énergies renouvelables en Tunisie, actuellement à 4%, pour réduire les coûts énergétiques et la pollution, contribuant ainsi à l’effort contre le changement climatique.
Il insiste sur le fait que l’UE n’impose pas de taxe, mais encourage la Tunisie à s’engager dans des ajustements plus ciblés et performants, dans l’intérêt mutuel en termes d’environnement et de solutions techniques.