Abdelhamid Dbeibah, chef du gouvernement d’unité nationale libyen, et Giorgia Meloni, présidente du Conseil italien, se sont rencontrés, mardi 7 mai 2024, à Tripoli. Et ce, « pour discuter d’une série de questions politiques, sécuritaires et économiques, dont la plus importante était la nécessité de soutenir les efforts des Nations unies pour organiser des élections présidentielle et parlementaire conformément à des lois équitables ».
C’est en tout cas ce qu’indique le gouvernement libyen d’unité nationale dans une note publiée sur sa plateforme en ligne « Hakomitna« . Bien évidemment, la question de la migration irrégulière a occupé l’essentielle de la rencontre.
Toujours selon cette note, la Libye compte organiser, fin octobre 2024 à Tripoli, un Forum économique italo-libyen pour soutenir le secteur privé des deux pays.
Accompagnée de la ministre de l’Université et de la Recherche, Anna Maria Bernin, du ministre de la Santé, Orazio Schillaci, et du ministre des Sports et de la Jeunesse, Andréa Abodi, Meloni a assisté à la signature de déclarations d’intention sur la coopération universitaire et la recherche, la santé, le sport et la jeunesse dans le cadre du Plan Mattei pour l’Afrique, rapporte Espace Manager.
Une autre déclaration concerne la promotion de la coopération dans les principaux programmes multilatéraux, comme Erasmus+, afin d’augmenter la mobilité des étudiants, des professeurs, des chercheurs et du personnel technico-administratif.
Celle-ci est accompagnée d’une troisième déclaration signée à Tripoli. Laquelle vise à soutenir l’organisation de séminaires, ateliers, colloques et autres réunions conjoints à caractère scientifique, ainsi qu’à promouvoir la coopération dans les domaines des sciences humaines, des sciences sociales et de la valorisation du patrimoine culturel.
Cap sur Benghazi
Après Tripoli, Giorgia Meloni s’est rendue, seule, dans l’est de la Libye, à Benghazi pour rencontrer le général Khalifa Haftar, âgé de 80 ans, commandant en chef de l’Armée nationale libyenne (ALN) autoproclamée. Avec lui, Meloni a parlé de l’importance de faire avancer le processus politique, de préserver l’unité des institutions libyennes et d’œuvrer pour mettre fin à la présence de forces étrangères sur le sol libyen.
Sera-t-elle entendue? Rien n’est moins sûr.