Une enquête publiée par Standard & Poor’s mercredi 8 mai montre que le secteur privé non pétrolier égyptien a continué de se contracter en avril. Et ce, malgré un accord d’investissement de 35 milliards de dollars signé entre l’Égypte et les Émirats arabes unis en février; et un accord en mars sur un prêt élargi avec le Fonds monétaire international d’une valeur de huit milliards de dollars.
L’indice mondial des directeurs d’achats de Standard & Poor’s en Égypte est tombé à 47,4 points en avril contre 47,6 en mars. Il reste en dessous du niveau de 50 points qui sépare la croissance de la contraction pour le quarante et unième mois consécutif.
Selon Standard & Poor’s Global, « les activités commerciales ont de nouveau diminué de manière significative. Car les conditions de marché difficiles ont affecté les entreprises. Et ce déclin a également conduit à une nouvelle baisse de l’emploi ».
A cet égard, notons que l’Égypte a signé un accord avec le Fonds monétaire international le 6 mars. Elle a ainsi reçu un premier paiement de 820 millions de dollars en avril. Et elle devrait recevoir un deuxième paiement de la même valeur après une revue du FMI en juin.
Cependant, tout en accordant son soutien financier, le FMI a fait état des chocs auxquels l’économie égyptienne est exposée en raison de la crise dans la bande de Gaza. D’ailleurs, l’Égypte a dévalué sa monnaie le 6 mars et augmenté ses taux d’intérêt de 600 points de base dans le cadre de l’accord.
Le sous-indice de la production a augmenté à 44,8 points le mois dernier contre 44,5 en mars. Tandis que l’indice des nouvelles commandes s’est amélioré à 45,5 contre 45.
En outre, la confiance des entreprises s’est également améliorée, l’indice des prévisions de production future en Égypte s’élevant à 55,3 en avril; contre 52,2 le mois précédent.
« La confiance a atteint son plus haut niveau depuis six mois, reflétant les espoirs de stabilité du taux de change, de prix plus bas et d’une meilleure disponibilité des matériaux », conclut S&P Global.