Après l’Afrique du Sud, l’Égypte et le Nigeria, le Maroc va rejoindre le club fermé des pays africains producteurs de drones militaires, selon le journal français Le Monde.
Le journal a rapporté que le fondateur et président de la société israélienne BlueBird Aero Systems a confirmé que l’unité de production de drones a commencé ses travaux au Maroc.
Asher Friedman, directeur de l’Abraham Peace Accords Institute, a parlé des avions WanderB et ThunderB, destinés principalement aux missions de reconnaissance et de détection des télécommunications.
En 2022, Rabat a demandé 150 drones, dont une partie sera produite sur le territoire marocain. Le drone israélien SpyX peut également être fabriqué localement, après son acquisition récente par le Maroc.
Ces avions, déployés en Ukraine et au Karabakh, sont « plus décisifs », comme l’indique Le Monde, citant un ancien officier de la gendarmerie marocaine. Toutefois, leurs coûts de fabrication et prix de vente n’ont pas été communiqués par la société israélienne, ainsi que par le groupe émirati Edge.
Le quotidien français explique encore que ce n’est pas la première fois que la société israélienne BlueBird Aero Systems crée une unité de production de drones pour Israël. La société a produit des drones en Inde par l’intermédiaire d’un courtier en coentreprise.
En produisant des drones, l’objectif du Maroc, estiment les experts, est de disposer d’une base industrielle et technologique de défense, réunissant des concepteurs internationaux, des acteurs institutionnels et des entreprises marocaines. C’est l’option choisie par de nombreux pays qui ont tenté de développer l’industrie militaire.
« Produire des avions est beaucoup plus facile que produire des véhicules blindés ou des chars, qui nécessitent des processus de fabrication et des infrastructures très avancés ». Comme l’explique le chercheur Fabian Hinz du Centre d’analyse de l’Institut international d’études stratégiques.
En outre, la coopération militaire israélienne avec le Maroc s’est considérablement renforcée. Ce qui permettra à Rabat d’accroître davantage sa force militaire, selon le journal.
La même source annonce par ailleurs que le Maroc, qui coopère dans la durée avec de nombreuses armées africaines, peut contribuer à vendre des drones fabriqués sur son territoire aux pays du Sahel et d’Afrique de l’Ouest qui ont des demandes urgentes de capacités aériennes.