L’ancien président de la République, Moncef Marzouki, a récemment publié un post sur sa page officielle du réseau social Facebook pour répondre aux allégations selon lesquelles il aurait une responsabilité dans les vagues migratoires des Subsahariens en Tunisie.
Il a souligné que la Tunisie partage ses frontières avec seulement la Libye et l’Algérie, des pays vastes avec des frontières étendues avec les nations d’origine des réfugiés. Il a remis en question les causes pour lesquelles les gouvernements tunisiens successifs n’ont pas agi plus fermement en condamnant et en exhortant ces pays à endiguer le flux migratoire; plutôt que de pointer du doigt des personnes qui n’occupent plus de postes politiques depuis une décennie.
M. Marzouki a exprimé sa fierté d’avoir œuvré pour l’ouverture de la Tunisie aux échanges avec l’Afrique subsaharienne pendant son mandat présidentiel, favorisant ainsi des opportunités commerciales pour les produits tunisiens et l’accueil d’étudiants contribuant au développement du pays. Il a critiqué les récentes déclarations racistes d’un président actuel, qu’il juge illégitime et incompétent, qui ont contribué à repousser les Subsahariens et à compromettre des relations précieuses pour l’économie et la réputation de la Tunisie.
En appelant à rejeter le discours raciste et à traiter les migrants avec humanité, M. Marzouki a souligné l’importance de faire preuve de compassion envers ceux qui ont été confrontés à la douleur et aux difficultés. Il a également relevé la décision d’ouvrir une enquête judiciaire à son encontre, suite à une conférence de presse qu’il a tenue à l’étranger, une mesure qu’il a qualifiée de politique et de ciblée.