Chawki Tabib a annoncé, le 30 avril 2024, son entrée en sit-in ouvert à la Maison de l’Avocat à Tunis, accompagnée d’une grève de la faim. Cette décision intervient en réponse à ce qu’il qualifie de « persécutions et de tentatives de déshumanisation de sa personne, ainsi que des membres de sa famille ».
Depuis près de quatre ans, M. Tabib affirme être la cible de multiples attaques visant à miner son intégrité morale et son engagement professionnel. Les restrictions draconiennes, telles que la mise en résidence surveillée et l’interdiction de voyager, imposées par des décisions administratives et judiciaires, constituent pour lui des manœuvres injustes et honteuses.
M. Tabib dénonce également l’ouverture de dossiers judiciaires qu’il qualifie de malveillants et la fabrication d’accusations à son encontre dans le but de l’humilier et de l’épuiser tant moralement que financièrement. Les campagnes de diffamation, selon lui, sont orchestrées sans répercussions judiciaires, malgré des dizaines de plaintes déposées.
Le refus des autorités de lever les restrictions de voyage, malgré les demandes émanant de l’Union des Avocats Arabes et de l’Equipe Internationale des Avocats Mandatés par le Peuple Palestinien, sur mandat du Barreau Palestinien, pour lui permettre de continuer à exercer devant la Cour Pénale Internationale, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Dans un geste de protestation et de résistance, Chawki Tabib a donc décidé d’entamer une grève de la faim, marquant ainsi sa détermination à faire face à ce qu’il considère comme des injustices et des atteintes à ses droits fondamentaux en tant qu’avocat et en tant qu’individu.