L’Irak, deuxième producteur de l’OPEP, ne soutiendra pas la poursuite des réductions de production de pétrole lors de la prochaine réunion de l’OPEP+. C’est ce qu’a déclaré le ministre du Pétrole du pays, Hayan Abdul Ghani, à des journalistes à Bagdad.
« Nous n’accepterons aucune reconduction des réductions de production lors de la prochaine réunion de l’OPEP+ », a ajouté le ministre. Et ce, en marge d’une série d’offres sur les hydrocarbures du gouvernement irakien. L’Irak cherchera plutôt à augmenter ses réserves de brut à plus de 160 milliards de barils, a-t-il poursuivi.
Ces déclarations spécifiques ont été faites au début des nouveaux cycles d’autorisation pour 29 champs de pétrole et de gaz naturel.
Selon la Banque mondiale, l’Irak dispose de 145 milliards de barils de réserves prouvées de pétrole. Elles peuvent lui permettre de produire 96 ans au rythme actuel. De même qu’elles constituent les deuxièmes plus grandes réserves au monde.
L’Irak espère également que les nouvelles enchères entraîneront une augmentation de la production de gaz et réduiront la dépendance à l’égard des importations en provenance d’Iran. Lequel est un fournisseur essentiel pour la production d’électricité du pays.
En effet, l’Irak, qui peine à surmonter des décennies de guerre et de sanctions antérieures qui ont conduit à des investissements insuffisants, reste dépendant des importations de son voisin oriental pour un tiers de ses besoins en gaz naturel.
La prochaine réunion se tiendra le 1er juin
Il convient de rappeler que le cartel élargi des pays producteurs de pétrole, auquel participe également la Russie, applique depuis l’année dernière des réductions de production; et ce, afin de soutenir les prix du pétrole. Lesquelles visent une fourchette de 80 à 85 dollars le baril.
Ainsi, lors des deux dernières réunions de l’organisation tenues début mars et début avril et auxquelles ont participé les ministres du pétrole de tous ses pays membres, l’OPEP+ avait accepté de prolonger les réductions « volontaires » de la production pétrolière à 2,2 millions de barils par jour jusqu’à fin juin pour « soutenir le marché ».
Enfin, certains de ses États membres, comme l’Irak et le Kazakhstan, se sont engagés à redoubler d’efforts pour atteindre leurs objectifs. Tandis que la Russie a annoncé que ses réductions au deuxième trimestre 2024 seraient basées sur la production plutôt que sur le volume des exportations.