Cinq organisations: Centre de la femme arabe pour la formation et la recherche Cawtar, l’Union pour la Méditerranée (UpM), l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID), le Partenariat mondial pour l’eau – Méditerranée (GWP-Med), et PRIMA ont organisé un événement en ligne dans la journée du lundi 13 mai 2024 à partir de 10h00 (heure tunisienne). Il s’intitule : « Dynamiques de genre et Nexus WEFE en Méditerranée : focus sur l’autonomisation économique à travers une approche centrée sur les entreprises ».
L’événement vise à explorer l’approche WEFE Nexus centrée sur les entreprises, qui fournit un mécanisme durable pour accéder à diverses ressources financières, parvenir à une autonomisation économique efficace et atténuer les impacts environnementaux.
L’objectif étant de mettre en place des actions à court terme, de présenter des études de cas illustrant le rôle des femmes et d’intégrer ces plans d’action dans les politiques et les pratiques sur le terrain.
Rappelons que la 5ème édition du Forum méditerranéen de l’eau a été une plateforme centrale pour aborder les défis posés par la pénurie d’eau dans la région. Un événement parallèle a particulièrement retenu l’attention, en mettant en lumière l’interaction entre le genre et les écosystèmes eau-énergie-alimentation dans le cadre du Nexus Eau-Énergie-Alimentation-Écosystèmes (WEFE).
Organisé par le Secrétariat de l’Union pour la Méditerranée (UpM), l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID), le Partenariat mondial pour l’eau – Méditerranée (GWP-Med), le Centre de la femme arabe pour la formation et la recherche (CAWTAR), et PRIMA cette session interactive a réuni plus de 65 parties prenantes pour discuter des défis et des opportunités liés à l’intégration de la dimension de genre dans le Nexus WEFE.
Les échanges ont mis en évidence le rôle crucial des femmes dans la gestion des ressources, ainsi que la nécessité d’une approche sexe-spécifique dans les politiques et les processus décisionnels. Malgré la reconnaissance de l’importance de l’égalité des genres, le développement durable ne prend souvent pas en compte l’accès équitable aux ressources naturelles, à l’eau et à l’énergie, en particulier pour les femmes rurales.
L’interconnexion entre l’eau, l’énergie et l’alimentation est incontestable, mais la gestion de ces ressources reste largement dominée par les hommes. Soukeina Bouraoui, directrice exécutive du Centre de la femme arabe pour la formation et la recherche (Cawtar), a souligné l’importance de considérer le Nexus dans son ensemble, soulignant que la surconsommation est notre principal défi.
Elle a également mis en lumière le lien entre le droit de l’eau et le droit du climat. Tout en mettant en avant le fait que les femmes sont souvent les plus touchées par les défis environnementaux.
Pour répondre à ces enjeux, un mécanisme spécifique doit être mis en place pour promouvoir l’égalité des genres dans le Nexus WEFE. Et ce, en intégrant les activités des entreprises dans la gestion de l’eau, de l’énergie, de l’alimentation et des écosystèmes. Les femmes, en tant que principales gestionnaires des foyers, peuvent apporter une contribution précieuse à l’optimisation des ressources.
In fine, en impliquant les femmes dans les processus de décision, les entreprises peuvent améliorer leur efficacité, réduire les déchets et atténuer les impacts environnementaux, tout en renforçant la résilience des communautés.