La Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT) a organisé une journée de restitution de la Consultation nationale sur la transition énergétique, jeudi 16 mai 2024, en présence de son président, Aslan Berjeb, et de plusieurs experts du groupement professionnel des énergies renouvelables, du comité du pilotage de la consultation nationale sur la transition énergétique et de bien d’autres.
Aslan Berjeb a souligné à cette occasion dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com l’importance de la stratégie nationale. « On a déjà commencé à parler de transition énergétique depuis 2009, mais la stratégie nationale proprement dite a été mise en place depuis 2015, date à laquelle on a commencé à mettre les jalons de textes réglementaires. Donc il y a de la législation, des institutions et des incitations. Ces trois jalons ont été mis en place à partir de 2015 pour avoir aujourd’hui, on peut dire, un corpus législatif, institutionnel et incitatif complet. Maintenant, on ne peut pas négliger la problématique de la balance commerciale qui est déficitaire, principalement à cause de la partie énergétique ».
Et de poursuivre : « Mieux était la partie énergétique, plus on aurait eu une balance commerciale positive, et donc c’est ce sur quoi on doit travailler. Mais aussi en tant que patronat, un patronat responsable, on se doit de penser aux intérêts de nos entreprises, créatrices de valeur. Nos entreprises aujourd’hui qui ont un problème de compétitivité justement à cause du prix de l’électricité, qui les rend moins compétitives sur le national et l’international. Et surtout sur la taxe carbone qui va être mise en place en 2026. C’est donc un handicap en plus pour nos entreprises. Sauf que, je reviens sur la taxation de carbone, cela impacte quelques secteurs et pas tous les secteurs ».
En outre, il met l’accent sur le processus des étapes. Il précise dans ce contexte que la première étape comprend la taxe carbone. « Tout secteur exportateur va rencontrer des barrières nouvelles. A savoir des barrières non tarifaires à l’entrée sur des territoires qui imposent ce type de taxes. Mais il faut voir ces problèmes-là en tant que défis qu’il importe de transformer en opportunités. Et donc là, nous avons mis en place cette stratégie justement pour revenir sur ce qui a marché au niveau de la stratégie du plan solaire. Ce qui est naturellement la technique de l’autoproduction et l’autoconsommation ».
Et de continuer : « Nous avons aujourd’hui un corpus d’une filière économique très bien établie, constituée de centaines d’entreprises, de milliers d’emplois, et on s’en félicite. Mais on voudrait bien que cette filière soit encouragée pour continuer de travailler sur de nouveaux projets, entre autres le projet de l’autoproduction pour les usines. Il s’agit en l’occurrence un gros marché auquel je faisais allusion tout à l’heure. Les usines industrielles se doivent d’installer des panneaux photovoltaïques et des installations photovoltaïques pour justement être conformes au niveau de la taxe carbone. Reste maintenant les deux régimes sur lesquels on peut mieux faire. »
Il s’agit du régime des concessions et celui des autorisations. « Le régime des concessions, qui est le plus important, est un régime qui a souffert le martyre à cause justement de crises internationales, de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine, qui a fait que le coût de financement a augmenté. Ce qui a légèrement retardé la mise en place de ces systèmes ou ces régimes-là. Notre rôle aujourd’hui est non seulement d’encourager les succès, mais aussi de mettre le doigt sur les maux ».
In fine, l’objectif de cette journée de restitution de la Consultation nationale comprend entre autres les chiffres et les pourcentages et l’approche scientifique qui va justement confirmer ce à quoi les intervenants présents font allusion.