Ahmed Friaa président du Forum Tunisien du Savoir et du Développement Humain – FTSDH, est revenu sur la fuite des cerveaux des ingénieurs jouant un rôle crucial dans toutes les civilisations et sociétés, tant anciennes que modernes, et dans la promotion du développement.
Il estime à cet effet la nécessité de mettre en place un nouveau projet de loi spécifique aux ingénieurs, appelant à actualiser une proposition soumise à la présidence de la République à la fin de 1991 et au début de 1992, qui n’a toujours pas été adoptée. Prenons l’exemple du Maroc, où il évoque un projet similaire, ce dernier a permis de retenir les ingénieurs en leur offrant des conditions adéquates.
Dans une déclaration sur les ondes de Mosaïque fm, Ahmed Friaa a mis en lumière l’importance de reconnaître le rôle de l’ingénieur tunisien. Car il aurait suffi d’améliorer ses conditions matérielles et sociales, et par dessus tout encourager ceux qui se trouvent résidant à l’étranger à participer aux programmes de développement national.
Ahmed Friaa a également souligné l’importance d’un bon encadrement des stagiaires ingénieurs dans diverses institutions, en les aidant à tirer le meilleur parti de leur période de stage pour se préparer au marché du travail.
Il a proposé d’accorder aux jeunes ingénieurs des facilités pour obtenir des licences et des réductions fiscales pour importer leurs équipements au cours des premières années de lancement de leurs projets, afin de créer de nouveaux emplois pour d’autres jeunes. Par ailleurs, il met l’accent sur la création d’un fonds pour l’innovation en ingénierie et son financement. Et ce dans le but de promouvoir l’innovation et la recherche.
Quant aux recommandations, il mentionne l’importance de la numérisation dans les phases de formation, la révision des conditions des appels d’offres publics pour offrir des opportunités d’emploi aux jeunes ingénieurs ainsi que la création d’un comité national de veille technologique et scientifique.