Cette semaine trois notes d’analyse ont retenu notre attention. Elles mettent en exergue les risques d’une mondialisation chaotique sur la Tunisie.
Note 1 : La vérité cachée sur la dette publique française
Guy de la Fortelle présente une analyse alarmante de la dette publique française, soulignant que les problèmes ne sont pas seulement futurs mais immédiats.
Il évoque la perte de souveraineté nationale due à la dépendance envers les investisseurs étrangers, le soutien crucial mais fragile des États-Unis aux banques européennes, et l’inefficacité des politiques budgétaires et monétaires.
La dette publique élevée entraîne des transferts de richesse qui favorisent une minorité, et l’utilisation de l’épargne des citoyens pour des projets à long terme est risquée.
La situation rappelle un contrôle étatique sévère, et une réindustrialisation et une gestion rigoureuse des frontières sont proposées comme solutions.
Impact sur la Tunisie :
La Tunisie pourrait tirer des leçons de cette analyse pour éviter une situation de dépendance excessive envers des investisseurs étrangers et renforcer sa souveraineté économique.
La gestion prudente de la dette publique et des ressources nationales est cruciale pour maintenir la stabilité économique.
De plus, la Tunisie doit être vigilante quant à l’utilisation de l’épargne des citoyens et éviter des politiques qui pourraient mettre en péril les économies des ménages.
Note 2 : Le risque géopolitique pèse sur la stabilité financière de la zone euro
La Banque centrale européenne (BCE) met en garde contre les risques géopolitiques menaçant la stabilité financière de la zone euro.
Bien que le risque de récession profonde ait diminué, les tensions géopolitiques et les incertitudes politiques augmentent la vulnérabilité économique.
Les États sont particulièrement exposés aux surprises de croissance négatives, et les marchés pourraient réévaluer les risques souverains, ravivant les craintes de crises de la dette.
Impact sur la Tunisie :
La Tunisie, en tant que pays en développement avec des liens économiques avec l’Europe, doit être consciente des effets potentiels des tensions géopolitiques sur ses propres perspectives économiques.
Une instabilité accrue en Europe pourrait affecter les investissements étrangers et le commerce avec la Tunisie.
Il est important que la Tunisie renforce ses propres capacités d’absorption des chocs économiques et diversifie ses partenariats commerciaux pour réduire sa vulnérabilité aux crises extérieures.
Note 3 : La menace de la stagflation est-elle réelle ?
Les analystes discutent de la possibilité d’une stagflation, caractérisée par une croissance économique lente et une inflation élevée.
Bien que les indicateurs actuels ne montrent pas une stagnation économique sévère, la croissance économique ralentit et l’inflation reste préoccupante.
Les marchés boursiers sont à risque de corrections significatives si la tendance actuelle persiste, ce qui pourrait entraîner une baisse substantielle des valeurs des actions.
Impact sur la Tunisie :
La Tunisie doit surveiller attentivement les tendances mondiales de croissance et d’inflation, car une stagflation globale pourrait avoir des répercussions négatives sur son économie.
Un ralentissement économique mondial combiné à une inflation élevée pourrait réduire la demande pour les exportations tunisiennes et augmenter les coûts des importations, exacerbant les défis économiques domestiques.
La Tunisie doit élaborer des stratégies pour stimuler la croissance économique interne et maîtriser l’inflation pour résister aux chocs économiques extérieurs.
Conclusion
Les trois notes révèlent des préoccupations importantes concernant la dette publique, les risques géopolitiques et la menace de stagflation.
Pour la Tunisie, ces analyses mettent en lumière la nécessité de politiques économiques prudentes, d’une gestion rigoureuse de la dette, et de la diversification des partenariats économiques pour renforcer la résilience face aux crises extérieures.
La vigilance et des réformes structurelles appropriées sont essentielles pour assurer une stabilité économique durable.
Dr. Tahar EL ALMI,
Economiste-Economètre.
Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,
Président-Fondateur de l’Institut Africain d’Economie Financière (IAEF-ONG)