« Femena Network » continue son bonhomme de chemin et œuvre encore pour l’intégration économique des jeunes, femmes et toutes les catégories vulnérables sans exception. Et ce, en leur inculquant des formations leur permettant de s’outiller de compétences en digital, podcast et autres compétences.
Co-fondé par l’artiste Mohamed Ben Slama, Femena Network a fait de l’intégration économique des femmes l’un de ses objectifs primordiaux à atteindre, voire à surpasser. Mohamed Ben Slama estime que le projet trouve son origine dans la conviction suivante : l’autonomisation des femmes passe nécessairement par l’intégration économique et les soft skills qu’elles pourraient apprendre et maîtriser. C’est ainsi que ce projet oriente le digital et les arts vers la réalité et les exigences du marché tunisien, depuis mars 2019. Notre invité estime que le digital en Tunisie n’est pas uniquement un outil incontournable à maîtriser, il est bien plus que cela. « Le digital est devenu l’ascenseur social dans une conjoncture socio-économique critique », lance-t-il. De ce fait, notre invité plaide pour un « féminisme où le digital est le nerf de la guerre pour la génération Z et Alpha ».
La réussite dans le territoire tunisien était bel et bien au rendez-vous. Deux projets pilotés par Femena Network ont fait leurs preuves. Il s’agit de DJ Academy et Femena Podcast. Et à partir de cette réussite incontestable en Tunisie, qui a suscité l’engouement d’une armada de médias internationaux, le comité a décidé d’exporter son savoir-faire vers d’autres pays. Avec les partenaires, il a été possible d’exporter ce savoir et cette technicité vers d’autres pays.
Au Maroc, Femena Network a organisé cinq ateliers en relation avec l’événement musique numérique en croisement avec l’héritage patrimonial en 2022. Au Liban, le réseau a pu tenir un atelier suivi d’une performance sur le patrimoine en croisement avec le digital et la musique électronique, et le même concept a été reconduit au Caire.
La décolonisation vue par les artistes
Parmi les projets les plus importants se trouve celui de D6. Il s’agit d’un projet qui bénéficie de l’appui de la Commission européenne en partenariat avec 13 pays européens. Son objectif est de traiter la question de la décolonisation à travers l’art contemporain et de déconstruire les clichés artistiques de l’ancien colonisateur et ses clichés. Il sera question de projets artistiques portant la vision du Sud sur la question. De ce fait, le Sud aura des bonnes pratiques et une valeur ajoutée à exporter au Nord. À noter que Femena Network bénéficie d’un fonds de structuration de l’AECID (La coopération espagnole).