Le gouvernement envisage d’augmenter les fonds alloués à la recherche clinique, ont annoncé les ministres de la Santé et des Affaires sociales lors d’une rencontre organisée, lundi 20 mai, à la Faculté de médecine de Tunis, à l’occasion de la Journée Internationale de la recherche clinique célébrée chaque année le 20 mai.
A cette occasion, le ministre de la santé, Ali Mrabet, a exprimé la volonté de son département d’augmenter le montant des fonds alloués à la recherche scientifique, notant que l’implication de toutes les parties, notamment les ministères de la santé et de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le secteur privé, les experts et les spécialistes dans le domaine de la recherche clinique, permettra d’améliorer la qualité des prestations et des soins et contribuera au développement de l’industrie pharmaceutique.
Il a ajouté que la Tunisie dispose de ressources humaines hautement qualifiées, notamment dans le domaine de la recherche, l’habilitant à devenir un pôle de la recherche clinique.
La Tunisie a connu la première recherche clinique en 1947, a rappelé le ministre, relevant que l’Institut Pasteur de Tunisie, qui a fêté cette année son 130ème anniversaire, joue un rôle primordial dans le domaine de la recherche clinique.
De son côté, le ministre des affaires sociales Malek Zahi, a souligné que le ministère est disposé à adopter toutes les options de financement pour soutenir la recherche clinique à travers les fonds sociaux, appelant les équipes techniques des ministères des affaires sociales et de la santé à se réunir rapidement pour discuter des possibilités de financement de la recherche dans ce domaine.
Il a expliqué que le ministère des affaires sociales soutient le système de santé à travers le rôle de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), révélant que cette caisse a transféré plus de 2200 millions de dinars au titre de cotisations pour le financement des prestations de santé au cours de l’année 2022.
Au cours de la même année, la CNAM a déboursé 60 % des cotisations pour financer la pharmacie centrale, les hôpitaux publics et les prestataires de services, a-t-il précisé, indiquant que le système d’assurance maladie est basé depuis de nombreuses années sur le volet thérapeutique et doit inclure, dans la période à venir, le volet de prévention.
De son côté Samia Charfi, cheffe de cabinet du chef du gouvernement, a indiqué que la Tunisie se situe au dixième rang à l’échelle mondiale concernant le nombre de publications scientifiques par rapport à la population, ajoutant que le potentiel de recherche scientifique est « important mais non exploité ».
Elle a appelé à la nécessité de renforcer le partenariat entre l’industrie pharmaceutique et les laboratoires de recherche universitaires à même d’améliorer la performance de la recherche clinique.
Charfi a rappelé que le gouvernement a approuvé des incitations fiscales au profit des sociétés de fabrication de médicaments qui allouent des fonds à la recherche clinique.
Avec TAP