Dès lundi 20 mai 2024, le gouvernement marocain commence à mettre en œuvre sa décision de supprimer les subventions sur les prix du gaz de cuisine à travers le fonds de compensation. Ce qui se traduira par une augmentation des prix.
Le ministère marocain de l’Economie et des Finances a indiqué, dans un communiqué publié le 19 courant, qu’à compter de ce lundi, la réduction partielle des subventions destinées aux bouteilles de gaz butane débutera pour l’année en cours.
Force est de constater qu’après cette réduction, le prix d’une bouteille de gaz de trois kilogrammes passera de 10 dirhams à 12,5 dirhams. Le ministère indique dans sa communication que cette décision s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme d’accompagnement social direct, basé sur le principe d’un ciblage plus efficace des familles éligibles à l’accompagnement à travers le registre social.
Le gouvernement avait confirmé, lors de la présentation du projet de loi de finances pour l’année en cours, que le système de compensation qui prévoit le soutien au sucre, à la farine et au gaz de cuisine serait réformé dans le but d’extraire des revenus pour financer le soutien direct aux familles.
Il est prévu qu’au rythme annoncé précédemment par le gouvernement, le prix d’une bouteille de gaz de 12 kilogrammes verra son prix augmenter de 10 dirhams, passant de 40 à 50 dirhams.
Ceux qui réclament la suppression des subventions sur le gaz de cuisine, le sucre et la farine ont toujours justifié cette décision en affirmant que les subventions profitent aussi bien aux pauvres qu’aux riches. Cependant, après la décision d’apporter un soutien direct aux pauvres et de réduire les allocations de dépollution, des questions se sont posées à ce sujet dont l’impact de ces mesures sur la classe moyenne.
Les observateurs considèrent que l’augmentation du prix d’une bouteille de gaz de cuisine, par exemple, aurait un impact significatif sur le coût de production d’autres biens. Car une augmentation de leur prix affecterait le coût de production des légumes et des fruits.
Même si l’inflation au Maroc est tombée à son plus bas niveau depuis 2021, elle n’a pas entraîné de baisse significative du niveau des craintes des familles face à la hausse des prix des matières premières alimentaires. Et ce, au moment où la majorité exprime son inquiétude face à la détérioration du standard de vie.
Enfin, les craintes d’une augmentation des factures de consommation de carburant des ménages se sont accrues à la lumière de la décision du gouvernement de réduire les allocations au Fonds de compensation, qui soutient le sucre, la farine et le gaz de cuisine, à partir de l’année en cours, à 1,6 milliard de dollars, contre 2,6 milliards de dollars l’année dernière.