Les prêteurs devraient fournir au régulateur une stratégie de sortie dès juin en raison des craintes de sanctions américaines.
La Banque centrale européenne (BCE) fait pression sur les banques de la zone euro toujours actives en Russie pour qu’elles accélèrent leur sortie en raison du risque de sanctions américaines, rapporte le Financial Times (FT), citant plusieurs personnes proches du dossier.
Le régulateur basé à Francfort aurait envoyé des lettres aux prêteurs leur demandant un « plan d’action » pour leurs activités en Russie dès le mois prochain.
Un certain nombre de banques de l’UE – dont l’autrichienne Raiffeisen Bank International (RBI), les italiennes UniCredit et Intesa SanPaolo, la banque néerlandaise ING, les allemandes Commerzbank et Deutsche Bank, la hongroise OTP Bank, et la suédoise SEB – maintiennent leur présence sur le marché russe malgré les sanctions occidentales imposée dans le cadre du conflit ukrainien.
Plus tôt ce mois-ci, Reuters rapporte qu’UniCredit et RBI, qui opèrent en Russie depuis plus de 30 ans, ont récemment fait l’objet d’un examen minutieux par les autorités financières américaines. Cette dernière aurait été menacée d’être coupée du système financier américain.
La semaine dernière, la RBI, basée à Vienne, a abandonné un accord visant à échanger des actifs en Russie contre des actifs dans l’UE. L’accord devait concerner les avoirs du milliardaire russe Oleg Deripaska, frappé par les sanctions, mais il a échoué en raison de la pression des autorités américaines.
L’ingérence de Washington a suscité une inquiétude croissante au sein du régulateur européen, selon laquelle Raiffeisen et d’autres banques pourraient devenir la cible de mesures de répression potentielles, exposant l’ensemble du système bancaire du bloc à un risque de dommages graves, a déclaré au FT une personne proche de la position de la BCE.