Les journalistes ont organisé, mercredi 22 mai, un sit-in devant le tribunal de première instance de Tunis alors que les journalistes Borhene Bessaies et Mourad Zeghidi comparaissaient de la justice au sens du décret 54.
Borhene Bessaies et Mourad Zeghidi sont poursuivis pour « diffamation à travers les réseaux sociaux et de diffusion de rumeurs », selon l’avocat Nizar Ayed.
Lors du sit-in, à l’appel du Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT), les journalistes ont scandé des slogans pour la liberté d’expression et pour la libération des journalistes et de tous chroniqueurs jugés sur la base du même décret.
Dans une déclaration aux médias, le président du SNJT, Zied Dabbar a fait savoir que ce premier sit-in est le premier d’une série de mouvements de protestation programmés par le secteur soulignant que dans une prochaine étape, le ton sera durci, dans l’attente de la réponse de l’autorité.
« La solidarité entre journalistes n’est plus suffisante face à la détérioration de la situation dans le secteur médiatique et l’inertie des autorités », a-t-il poursuivi, appelant à une position ferme de la part des professionnels du secteur.
Dabbar a dans ce contexte rappelé que 42 poursuites judiciaires ont été engagées contre des professionnels du secteur et que 5 journalistes ont été condamnés à la prison.