Le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, s’est finalement décidé à agir. Il ne lui a fallu que quelques jours en 2022 pour signer un mandat d’’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine. Mais il a attendu huit mois pour se rendre compte que Netanyahu et son ministre de la Défense Galand sont allés trop loin, et émettre un mandat d’arrêt contre eux.
Pourtant Poutine n’a rien fait d’autre que ramener en Russie un nombre d’enfants orphelins ukrainiens pour être pris en charge dans les orphelinats de Russie. Pour la CPI, cela constitue « un crime de guerre » pour lequel le président russe devrait être trainé devant la justice. On se rappelle alors les acclamations venues de Washington, Londres, Paris, Berlin et d’ailleurs félicitant Karim Khan pour son « intégrité professionnelle » et la CPI pour sa contribution à « la bonne marche de la justice dans le monde ».
Mais quand le même Karim Khan ordonne l’arrêt de deux criminels seulement de la multitude (Israéliens et Américains) responsables du massacre de dizaines de milliers de Palestiniens et de la destruction de toute une ville, les mêmes qui encensaient il y a deux ans Karim Khan et la CPI les vilipendent aujourd’hui et les menacent de sanctions. Sanctions qu’ils mâchent et remâchent jusqu’à la nausée contre quiconque dévie de la ligne tracée par Washington et ses vassaux européens.
Dans un monde juste, ceux qui aujourd’hui à la Maison Blanche, au département d’Etat, au Pentagone et au Congrès s’en prennent hystériquement à la CPI pour avoir osé penser arrêter deux des plus grands criminels de la planète, devraient eux-mêmes faire l’objet de mandats d’arrêt.
Ils devraient eux-mêmes être trainés devant la justice internationale pour avoir aidé militairement et financièrement, soutenu politiquement et encouragé diplomatiquement l’Etat paria israélien à perpétrer les plus graves crimes militaires et le plus grand désastre humanitaire depuis la deuxième guerre mondiale.
Car sans les bombes d’une tonne envoyés par le trio infernal Biden-Blinken-Austin, Gaza n’aurait pas subi des destructions d’une telle ampleurs et des dizaines d’êtres humains n’auraient pas été ensevelis sous les décombres. Sans les vétos successifs de Washington au Conseil de sécurité contre l’arrêt de la guerre, des dizaines de milliers de Palestiniens seraient aujourd’hui en vie et la souffrance de centaines de milliers d’autres aurait été moins intense…
La classe gouvernante à Washington et les puissants lobbies sioniste et de l’industrie de la mort qui tirent les ficelles dans tout l’Establishment washingtonien ne sont pas en train de provoquer d’immenses dégâts seulement au Moyen-Orient et en Ukraine. Ils sont en train de ternir de jour en jour la réputation internationale de l’Amérique et d’Israël qui est déjà au plus bas depuis la naissance de la première en 1776 et du second en 1948.
Nul doute que les élites gouvernantes aux Etats-Unis et en Israël sont aujourd’hui les plus méprisées dans le monde pour le rôle qu’elles jouent dans la propagation de la tension, de la guerre, de la souffrance et de la mort dans le monde.
Nulle surprise que l’écrasante majorité de l’humanité aujourd’hui désire ardemment le développement des BRICS comme rempart contre les déchainements meurtriers incessants et la tension internationale permanente initiés par Washington, « la capitale planétaire de la guerre », selon la qualification de l’analyste américain David Stockman.
Les néoconservateurs et les lobbies qui les manipulent sont vus de plus en plus en Amérique et dans le monde comme le plus grand danger pour la sécurité de leur pays et pour la paix dans le monde. Ces élites écervelées qui tiennent le haut du pavé à Washington continuent dans leur fuite en avant infernale au Moyen-Orient et Ukraine.
Une fuite en avant qui, selon un communiqué imagé du ministère russe des Affaires étrangères, fait penser au « scorpion qui se pique avec son propre dard » et « l’araignée prise au piège de sa propre toile ».