Selon le journal grec Kathimerini, le gouvernement d’unité nationale de la Libye a exprimé son opposition aux excavations illégales menées par la Grèce au sud de la Crète, dans des zones revendiquées par la Libye.
Cette objection a été communiquée via une lettre envoyée à l’ambassadeur grec à Tripoli, Nikos Garilidis. Et ce, avant une rencontre entre le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, et le président turc, Recep Tayyip Erdogan, le 13 mai à Ankara, soulevant des soupçons d’implication turque.
Des sources grecques ont indiqué que l’ambassade avait reçu une note verbale sur ces fouilles, et que le ministère grec des Affaires étrangères y répondra prochainement, rejetant les revendications libyennes. Cette objection libyenne suit les études sismiques menées par le navire norvégien « Ramform Hyperion ».
En 2019, la Grèce avait sollicité l’ONU et l’UE pour sanctionner la Turquie après un accord turco-libyen délimitant leurs frontières maritimes, accord qualifié de menaçant pour les intérêts grecs en Méditerranée orientale. En réponse, la Grèce a envoyé des lettres à l’ONU pour contester cet accord.
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Le Premier ministre grec a dénoncé cet accord, soutenu par la Turquie, comme une tentative d’exclure certaines îles grecques. En retour, la Turquie a promis un soutien militaire à Tripoli et a signé d’autres accords de coopération avec Dbaiba, malgré l’opposition de la Grèce et de l’Égypte.
La délimitation des frontières maritimes reste un enjeu crucial en raison des ressources en hydrocarbures en Méditerranée orientale, avec des tensions persistantes entre les pays riverains.