Il est impérieux d’œuvrer pour une accélération de la mise en œuvre des réformes structurelles afin de hisser le niveau de la croissance potentielle. La reprise de la croissance est une priorité nationale. C’est ce qu’affirme une étude élaborée par l’IACE, intitulée « Analyse de l’évolution du PIB ».
Jetant un regard critique sur l’évolution du PIB, l’analyse considère que les indicateurs de conjoncture montrent :
- Une baisse de la valeur ajoutée du secteur du textile, de l’habillement et du cuir durant 3 trimestres consécutifs, conjuguée avec le repli des exportations du secteur depuis plusieurs mois.
- Une contraction de l’activité du secteur des produits minéraux non métalliques (ciment, produits céramiques, verres, etc.) à cause du ralentissement de la demande intérieure.
- Une diminution continue de la valeur ajoutée du secteur de la construction depuis plus de deux ans, à cause de la morosité de l’activité économique et de la décélération des investissements publics.
- Une baisse de la valeur ajoutée du secteur de l’électricité en raison de la baisse de la production nationale.
- Un fléchissement de la valeur ajoutée du secteur de l’extraction du pétrole et du gaz naturel, expliqué par les problématiques structurelles du secteur notamment le déclin naturel des gisements et le retard au niveau de l’octroi de permis d’exploration.
L’auteur de la publication rappelle que l’acquis de croissance pour l’ensemble de l’année 2024 est estimé à environ 1,3 % ; le taux de croissance affiché en 2023 est de l’ordre de 0,4 %. Cette croissance molle, conjuguée avec des niveaux d’inflation élevés dépassant la barre des 7 %, témoigne de l’embourbement dans la phase de stagflation.