L’ambassade de Tunisie en France a formellement réfuté ce que la chaîne de télévision française LCI a rapporté jeudi 23 mai 2024 dans son programme « 24 heures avec Pujadas » sur des « allégations » concernant la présence de membres du groupe « Wagner » sur l’île de Djerba. La représentation diplomatique tunisienne à Paris dit haut et fort que la Tunisie est un État souverain, le seul capable de surveiller la sécurité de son territoire.
Dans un communiqué publié le 23 mai 2024 sur sa page Facebook, l’ambassade ajoute que la chaîne « continue malheureusement son travail de désinformation en promouvant à nouveau des nouvelles dénuées de fondement sur la Tunisie ». Et en affirmant qu’il n’y avait pas eu de vérification préalable de ces nouvelles auprès des sources officielles.
A cet égard, notons que des médias occidentaux ont rapporté des informations sur la croissance de la présence des forces « Wagner » en Libye et dans plusieurs pays voisins. De même qu’ils auraient relevé la présence d’avions de guerre qui leur sont liés sur l’île de Djerba en Tunisie.
Elle considère que cette chaîne n’avait une fois de plus pas respecté les éthiques du journalisme. Ajoutant que « ceux qui prétendent défendre la liberté d’expression sont eux-mêmes qui la violent ».
En outre, des rapports médiatiques ont également fait état d’un rôle de Wagner dans la question de l’immigration irrégulière des Africains au sud du Sahara.
À cet égard, l’ambassade tunisienne a souligné que la Tunisie était la principale victime du phénomène de l’immigration irrégulière et avait été la première à alerter ses partenaires dans la région à ce sujet. Ajoutant que « ceux qui sont responsables de cette situation doivent assumer leurs responsabilités […] La Tunisie est un État souverain et aucun parti, quel que soit son statut, ne peut la tenir pour responsable ».
Elle a souligné que l’immigration irrégulière représentait une menace pour tous les pays, qu’ils soient d’origine, de transit ou de destination. « Nous ne pourrons mettre fin à ce phénomène et sauver des milliers de vies humaines qu’en traitant ses racines profondes ».