Après avoir sévi huit mois durant contre les constructions et les bâtiments de toutes sortes, contre les hôpitaux, les écoles, les universités, les infrastructures, au point qu’il n’y a plus rien à détruire, les génocidaires au pouvoir en Israël s’en prennent maintenant aux Palestiniens sous les tentes et dans les abris de fortune, dans la bande de Gaza.
A l’aube du 27 mai, l’aviation israélienne a détruit un campement de fortune, tuant des dizaines de femmes, d’enfants et d’adultes. Un pied-de-nez à la Cour pénale internationale qui vient d’émettre un mandat d’arrêt contre Netanyahu et Galand et de leur ordonner d’arrêter le massacre à Gaza; une bravade à l’opinion mondiale qui assimile l’étoile de David à la Croix gammée des Nazis; un affront aux 141 pays dans le monde qui ont réaffirmé leur soutien et leur reconnaissance de l’Etat palestinien…
Il a été dit et redit que sans la fourniture massive et continue de l’armement incluant des bombes d’une tonne, Israël n’aurait jamais pu raser entièrement Gaza, ni tuer, ensevelir sous les décombres, blesser et transformer en peuple sans abri des centaines de milliers de Palestiniens en huit mois de guerre d’une violence sans précédent depuis la Seconde guerre mondiale.
Face à un tel désastre dans lequel elle est impliquée jusqu’au cou, l’administration Biden n’éprouve pas le moindre remord et ne remet nullement en cause sa politique pro-israélienne criminelle. Alors que le monde entier est en train de suivre avec consternation les horreurs commises quotidiennement à Gaza, la Maison Blanche répond dans un rapport officiel publié il y a quelques jours qu’« il n’y a pas suffisamment de preuves pour justifier un arrêt des livraisons d’armes à Israël. » Joignant l’acte à la parole, Joe Biden a notifié le 14 mai le Congrès d’ « une enveloppe supplémentaire d’un milliard de dollars » en faveur d’Israël.
Le président américain et ses collaborateurs, Blinken, Sullivan et autres Mc Gurk ne semblent perturbés ni par l’étendue du désastre à Gaza, ni par la gravité des crimes commis, encore moins par les protestations massives dans les universités américaines et par le mépris qu’éprouve envers eux l’opinion mondiale.
Ce qui perturbe vraiment « Genocide Joe » ? C’est le fait que la CPI ose émettre un mandat d’arrêt contre Netanyahu et Galand et les mettre dans la même liste que trois dirigeants de Hamas. « Il n’y a pas d’équivalence entre le Hamas et Israël », a réagi furieusement « Genocide Joe » au mandat d’arrêt contre ses amis génocidaires…
Il ne croit pas si bien dire. Il n’y a aucune équivalence effectivement entre un mouvement de résistance et une force d’occupation; aucune équivalence entre des résistants déterminés à défendre leur peuple et libérer leurs terres, et un Etat paria armé jusqu’aux dents et déterminé à poursuivre la confiscation des terres et le massacre de leurs propriétaires, un crime impuni poursuivi depuis 1948.
Mais pour le président américain qui assure qu’ « il ne faut pas être juif pour être sioniste », et que « si Israël n’existait pas, il faudrait l’inventer », les occupants et les criminels ont raison et méritent le soutien de l’Amérique, et ceux qui se défendent contre les criminels et veulent récupérer leurs terres confisquées sont de dangereux terroristes qu’il faut éliminer. Telles sont les valeurs de la puissance américaine que cette administration et celles qui l’ont précédée tentent d’imposer pas seulement au Moyen-Orient, mais dans le reste du monde.
Alors qu’Israël tente désespérément d’enterrer la cause palestinienne sous les décombres de Gaza, l’administration américaine tente tout aussi désespérément de l’enterrer politiquement sous les Accords moribonds d’Abraham. Tout en livrant les armes aux génocidaires israéliens pour qu’ils tuent le maximum de Palestiniens, Blinken et Sullivan n’arrêtent pas leurs visites en Arabie saoudite pour convaincre ce pays de rejoindre les Emirats et Bahrein en signant les « Accords d’Abraham », un torchon mort-né avec lequel l’ancien président Trump et son gendre, dans leur grande futilité, ont tenté d’enterrer définitivement la cause palestinienne.
Pour Biden & Co. si l’Arabie saoudite acceptait leur proposition, ce serait le jackpot : un cadeau à l’Etat génocidaire israélien en pleine guerre, et un argument de poids pour la réélection du président octogénaire en pleine campagne.
Pourquoi Biden et ses collaborateurs ne tenteraient-ils pas leur chance avec l’Arabie saoudite, si les autres signataires des « Accords d’Abraham » n’ont pas jugé utile de les dénoncer, en dépit du génocide en cours et de l’entière destruction de Gaza?