Une tragédie au vrai sens du terme, un massacre. C’est ce qu’a commis l’armée israélienne contre le village de tentes de Rafah, dans la zone de Tal as-Sultan, en larguant plusieurs bombes sur des tentes civiles et des bâtiments de l’ONU, assassinant des dizaines de civils à la recherche d’un abri. Et ce, seulement quelques jours après que la Cour Internationale de Justice (CIJ) a ordonné une suspension immédiate de l’offensive à Rafah. Ainsi, l’armée israélienne a attaqué un camp de réfugiés, près du siège des Nations Unies.
Quant à l’organisation Médecins Sans Frontières, elle rapporte que le nombre s’est alourdi à 180 blessés et 28 morts qui ont été transportés au Centre de stabilisation pour les patients traumatisés soutenu par MSF.
« Nous sommes horrifiés. Ce qui s’est passé montre une fois de plus que rien n’est sûr à Gaza. Nous continuons à demander un cessez-le-feu immédiat et durable », a déclaré Gaia Giletta, une infirmière italienne de Rafah, à l’agence de presse italienne Ansa.it.
Le Hamas a déclaré que les Palestiniens devaient « se lever et marcher » contre le « massacre » perpétré par l’armée israélienne à Rafah, à l’extrême sud de la bande de Gaza. « À la lumière de l’horrible massacre sioniste commis ce soir par l’armée criminelle d’occupation contre les tentes des personnes déplacées, nous appelons les masses de notre peuple en Cisjordanie, à Jérusalem, dans les territoires occupés et à l’étranger à se lever et à marcher en colère contre le massacre sioniste en cours contre notre peuple dans le secteur ». C’est ce qu’écrivait le groupe militant palestinien dans une note.
In fine, ce qui se passe depuis le 7 octobre 2023 à ce jour met en lumière ce mutisme étrange de la communauté internationale. De telle sorte qu’on se demande où est passé l’humanité. Et qui pourrait mettre un terme à ce massacre qui ne cesse de s’aggraver de jour en jour.