Le secteur pétrolier au Soudan est sur le point de s’effondrer, après plus de 13 mois de guerre. Et ce, suite à l’incendie des champs et à l’arrêt des seules raffineries et stations de pompage. En plus du sabotage des oléoducs d’exportation de pétrole brut du Sud-Soudan. Ce qui aggrave les troubles d’une économie épuisée.
Le ministre de l’Énergie et du Pétrole, Mohieddine Mohamed Said, a déclaré, mardi 28 mai, à l’agence de presse officielle soudanaise que la réhabilitation du secteur pétrolier détruit pendant la guerre coûtera 5 milliards de dollars. Tout en soulignant la baisse de la production pétrolière tout au long de cette période, qui a entraîné la perte d’environ 7 millions de barils de pétrole dont le pays a été privé à cause de la guerre.
Le ministre a expliqué que les dégâts dans le secteur pétrolier comprenaient les installations pétrolières et les centrales électriques; ainsi que la perte de pétrole brut et de dérivés pétroliers dans les entrepôts stratégiques produits par la raffinerie de Khartoum.
Les Forces de soutien rapide ont transféré la guerre des affrontements militaires sur les fronts aux champs de pétrole des régions du Darfour et du Kordofan, ainsi qu’aux raffineries du nord de Khartoum.
Le Soudan est le plus petit producteur de l’alliance OPEP+ et produisait environ 60 000 barils de pétrole par jour avant le début de la la guerre.
Le pays a perdu les trois quarts de ses capacités de production pétrolière suite à la sécession du Soudan du Sud en 2011.